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Cuba reste une destination sous embargo

Les relations entre Cuba et les Etats-Unis se détendent, sur la pointe des pieds. Les entreprises américaines installées en France continuent à boycotter l’île des Caraïbes.

Frédéric Vanhoutte, fondateur de la société Eventiz, a dû renoncer à Cuba comme terre d’accueil de son prochain Net Managers. Pour cause d’embargo des Etats-Unis, quelques partenaires de cet événement réunissant des experts e-tourisme ont mis leur veto, selon nos informations. A commencer par les américains Sabre, Euro Disney, Lastminute et Ebookers. Du coup, Net Managers envisage d’aller début juin chez les… cowsboys, à San Francisco ou Las Vegas.

Cuba reste une terra non-grata pour nombre d'entreprises en raison du blocus économique en vigueur depuis 1962. Si la destination est bien revendue par les agences traditionnelles françaises, elle reste boycottée par les pure players d'origine américaine, qui redoutent des sanctions comme des amendes. L’aéroport de La Havane n'existe tout simplement pas dans les moteurs de Expedia.fr, Lastminute.fr (Sabre) et Ebookers.fr (Orbitz), qui sont autant de filiales françaises de grands groupes d’outre-Atlantique. Des pure players européens comme Go Voyages/Opodo et Promovacances s'en frottent les mains.

Près de 400 000 Américano-cubains en 2011

Le président des Etats-Unis Barack Obama a pourtant déclaré qu’il était prêt à plus d’ouverture. Sous son impulsion, le tourisme commence à profiter tout doucement de l'assouplissement des conditions de voyage à Cuba : près de 400 000 Américano-cubains ont séjourné dans l'île en 2011, alors que les "remesas" (envois d'argent de l'extérieur) ont atteint quelque deux milliards de dollars.

Cuba a accueilli un record de 2,5 millions de touristes en 2011, mi-décembre. Et ce, notamment grâce à une affluence accrue de visiteurs provenant du Canada, du Royaume-Uni, de Russie et d'Argentine, selon le ministère du Tourisme. L'ouverture future de l'île aux Américains est redoutée par certains observateurs, qui craignent une forme d'acculturation, par la force du dollar.

Selon le comparateur hôtelier Trivago, Cuba est compétitive : les tarifs moyens enregistrés pour une chambre double standard ressortent à 102 dollars en décembre 2011, contre 151 dollars pour sa concurrente la République dominicaine. C'est souvent le vol depuis Paris qui grève le budget d'un voyage au coeur de la Isla grande.

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