Crash Egyptair : les familles dénoncent le flou de l’enquête
Alors que les boîtes noires de l’A320 d’Egyptair se révèlent fortement endommagées, les familles des victimes lancent un appel à François Hollande pour obtenir des garanties sur l’enquête et la restitution des corps.
Un mois après le crash du vol MS804 qui reliait Paris au Caire avec 66 personnes à bord, dont 15 Français, les proches des disparus en appellent au président de la République. Constituées depuis la semaine dernière en Association, les familles regrettent l’opacité de l’enquête et réclament la restitution des corps, rapporte France Info.
L'analyse laborieuse des boîtes noires
Elles souhaitent notamment avoir l’assurance que les recherches se poursuivent bien pour récupérer les dépouilles. Par ailleurs, l’avocat de cinq familles de victimes demande au parquet l’ouverture d’une information judiciaire en France.
Dimanche, les enquêteurs égyptiens ont annoncé, dans un communiqué, que les enregistreurs du vol qui s'est abîmé en Méditerranée le 19 mai dernier étaient "fortement endommagés". L'enregistreur de voix (Cockpit Voice Recorder), qui contient les conversations dans le cockpit, avait été récupéré jeudi 16 juin, tandis que le Flight Data Recorder qui enregistre les paramètres de vol a été repêché "en plusieurs morceaux" vendredi.
La thèse de l'incident technique se précise
L'hypothèse de l'attentat, d’abord privilégiée par les autorités égyptiennes, semble s’éloigner au profit de celle de l’incident technique.
Outre le fait que le crash n’a fait l’objet d’aucune revendication, des alertes automatiques avaient en effet été émises par l'appareil deux minutes avant sa chute, signalant de la fumée dans le cockpit et une défaillance de l'ordinateur gérant les commandes.
