Covid-19 : en 2020, la France a perdu un tiers de ses revenus touristiques
Près de 60 milliards d’euros envolés : c’est un des chiffres forts tirés du bilan de la consommation touristique établi par l’Insee en 2020, année noire pour le tourisme, du fait de la pandémie.
L’Insee le souligne dans son étude, le tourisme a été plus touché par la crise sanitaire que l’ensemble des secteurs économiques. La consommation touristique intérieure, regroupant l’ensemble des dépenses touristiques (y compris achats de biens durables, résidences secondaires et dépenses professionnelles) ne représente plus que 5,3 % du PIB, contre 7,5 % en 2019. C’est donc 2,2 points de perdus pour le secteur.
Dans le détail, en 2020, la consommation touristique en France a ainsi atteint 114,5 milliards d’euros, soit un plongeon, de 34%. Cette baisse est presque deux fois plus marquée pour les non-résidents que pour les résidents en termes de pourcentage (-48% contre -26%). Même si, en euros, les touristes résidents (-28,9 milliards d’euros) et les touristes non résidents (-30,8 milliards d’euros) contribuent à parts égales à la baisse de la consommation touristique intérieure.
Les voyagistes ont perdu 4,3 milliards d’euros
Les dépenses se contractent d’au moins 40% en euros courants dans le secteur de l’hébergement marchand (-16,1 milliards d’euros) – et particulièrement dans l’hôtellerie (-9,8 milliards d’euros) mais aussi dans les transports non urbains (-16,0 milliards d’euros) – pour une grande part aériens (-12,4 milliards d’euros) – mais aussi dans la restauration (-7,5 milliards d’euros). Les dépenses des touristes dans les services culturels, sportifs, de loisirs et agences de voyages sont divisées par deux, tombant à 9 milliards d’euros en 2020, rapporte également l’Insee. Au total, le seul poste épargné est celui de l’hébergement touristique non marchand, dont les dépenses progressent de 400 millions, soit 1,9 % en euros courants de plus qu’en 2019.
En 2020, du fait des confinements et des restrictions liés à la crise sanitaire, certains services ont été inaccessibles une partie de l’année, rappelle l’Insee. Ainsi, les transports par avion et les agences de voyages sont fortement affectés. Les dépenses en transports non urbains, relativement importantes pour les touristes résidents, baissent de 9,7 milliards d’euros, dont 8,1 milliards pour l’avion. Elles représentent 15% des dépenses touristiques des résidents en 2020, soit 12,7 milliards d’euros. Le secteur des services des voyagistes et des agences de voyage a quant à lui perdu 4,3 milliards d’euros de dépenses touristiques, pour une dépense de 2,9 milliards d’euros en 2020.
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60 millions d’euros envolés, vraiment ? …. on ne s’en est pas si mal sortis finalement 😉
Merci d’avoir relevé cette coquille ! C’est bel et bien milliards.