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Courage… fuyons

Les frasques de Jean-Marie Messier ont fait couler beaucoup d’encre. Mais certains dirigeants du tourisme ne sont pas en reste. Après Charles-Henri Rossignol, le valeureux PDG d’Aéris, qui n’a pas hésité à sauter par la fenêtre de son bureau pour échapper à ses salariés et aux journalistes, c’est au tour de Jürg Saladin de s’illustrer. Le fondateur d’Avione a jeté l’éponge, abandonnant à leur sort plusieurs dizaines de clients au bout du

Les frasques de Jean-Marie Messier ont fait couler beaucoup d’encre. Mais certains dirigeants du tourisme ne sont pas en reste. Après Charles-Henri Rossignol, le valeureux PDG d’Aéris, qui n’a pas hésité à sauter par la fenêtre de son bureau pour échapper à ses salariés et aux journalistes, c’est au tour de Jürg Saladin de s’illustrer. Le fondateur d’Avione a jeté l’éponge, abandonnant à leur sort plusieurs dizaines de clients au bout du monde, condamnés à payer une seconde fois leur voyage pour regagner la France. Le patron invoque les banquiers et bien sûr, les journalistes. Il y a peu de temps, Jean-Charles Corbet, heureux patron d’Air Lib, avait avancé la même défense ! Mieux, Jürg Saladin affirme qu’il dispose de plus de 500 000 euros de trésorerie. Mais alors pourquoi diable ne pas avoir organisé le retour des clients ? Un mystère que les agences qui ont, pour certaines, dépensé plusieurs milliers d’euros pour rapatrier les vacanciers, apprécieront.

Le seul mérite de cette affaire, qui entache une fois de plus l’image de la profession, est de remettre au goût du jour deux failles de notre célèbre loi de 1992. Tout d’abord celle de la responsabilité de l’agence de voyages et, par ricochet, celle des relations commerciales avec leurs fournisseurs. Responsables de tout devant les tribunaux, les distributeurs ont plus que jamais l’impérieuse nécessité de choisir au mieux les TO avec lesquels ils travaillent. Avec pour effet pervers une concentration des ventes sur quelques gros voyagistes et le risque de voir disparaître les plus petits. Et, avec eux, une partie de l’offre. Second problème : celui de la licence. A l’heure de l’élargissement de l’Europe, l’affaire Avione – qui n’avait pas de licence en France – rappelle combien cette dernière s’avère parfois impuissante, tout du moins dans sa fonction de protection du consommateur. La profession aura à coeur de le rappeler, au moment où les pouvoirs publics s’apprêtent à réformer.

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