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Nous sommes tous des fatalistes

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On a tout dit du 11 septembre 2001, de cet événement inimaginable qui a ancré dans nos esprits cette terrible part d’imprévisibilité avec laquelle nous nous accommodons plus ou moins, sauf à croire à la prédestination. Les professionnels n’y croient certainement pas, mais doivent en revanche anticiper, circonscrire et prévoir. Dans un environnement où des tours s’effondrent sous les coups de boutoir d’avions fous, ça se complique. On a souvent dit que les attentats du 11 septembre avaient stigmatisé notre entrée dans le XXIe siècle. Comme un symbole d’une ère nouvelle où un moyen nomade (l’avion) venait percuter un symbole de la sédentarité (le gratte-ciel). Dix ans après, on ne peut que constater que l’onde de choc n’a pas fini de se faire ressentir. Pour l’industrie du tourisme en général et du transport en particulier, les conséquences furent immédiates. L’une d’elles fut le développement exponentiel des entreprises capables de vendre des voyages à la dernière minute, c’est-à-dire de gérer l’imprévisible, sur Internet. Depuis, d’autres catastrophes sont venus conforter ce court-termisme ambiant qui aujourd’hui est devenu la règle. Le concept de dernière minute s’est généralisé jusqu’à se propager au champ politique, comme l’a montré le gouvernement, avec son dispositif anti-déficit. Des mesures « entertainment » annoncées par le Premier Ministre comme celle qui consistait à taxer à 19,6 % les parcs d’attractions ont fait sortir de son Poitou natal un de ses prédécesseurs, Jean-Pierre Raffarin, avec succès. La force de son lobbying a eu raison de cette mesure. Aujourd’hui, ce sont les hôtels de luxe qui sont dans la ligne de mire du gouvernement. Pourquoi pas ? Mais faisons remarquer à la classe politique que si elle sait se rappeler du tourisme en matière de recettes fiscales, qu’elle considère alors le secteur à sa juste mesure, à savoir une industrie majeure pour notre économie.

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