Celeste, la nouvelle compagnie bretonne, va bientôt décoller
Celeste a reçu son premier avion. Elle espère « être opérationnelle » d’ici la fin du mois de décembre 2023.
Dans quelques semaines, la compagnie Celeste, basée à l’aéroport de Morlaix, fera décoller son premier avion. Elle a choisi un ancien appareil de la compagnie Hop!. Un Bombardier de 100 places qui a été conduit la semaine dernière aux ateliers de Sabena Technics à Dinard, afin d’y apposer le jaune et bleu, les couleurs de cette jeune compagnie
« Cette séquence marque de manière symbolique la première étape de l’appareil en Bretagne, avant de rejoindre sa base brestoise au cours du mois de décembre. La compagnie Celeste se fixe pour objectif d’être opérationnelle d’ici à la fin de l’année 2023 » explique sa direction dans un communiqué.
Lancée en 2021 et basée à Morlaix, Celeste a décroché un certificat de transport aérien et des créneaux pour desservir Paris-Orly au départ de Brest. Une liaison qui était assurée par la compagnie normande Chalair à raison de 22 vols par semaine mais celle-ci l’a stoppée le 11 novembre. Air France dessert quant à elle l’aéroport de Paris-Roissy à raison de 28 vols par semaine.
Les soutiens de Celeste font polémique à Brest
Celeste n’attend plus que sa licence d’exploitation pour pouvoir commencer à commercialiser ses vols et débuter ses activités. Portée par la Chambre de commerce et d’industrie métropolitaine Bretagne Ouest (CCIMBO), elle revendique le soutien d’une soixantaine d’entreprises bretonnes.
« L’avion a tout son sens pour relier les régions éloignées », avait défendu son directeur général Bruno Besnehard, jugeant « légitime » que les collectivités locales financent le transport aérien « qui a un impact direct sur les territoires ».
« Ce soutien financier va à contresens de tous nos engagements climatiques », avait au contraire estimé Glen Dissaux, vice-président (EELV) de Brest métropole. « Nous devons améliorer les déplacements des habitants au quotidien et pas investir au profit des quelques-uns qui font Brest-Paris en avion. L’aérien ne devrait pas bénéficier d’un euro de deniers publics ».
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Ce monsieur Glen Dissaux a bien raison !! C’est bien d’entreprendre mais essayons de le faire dans le bon sens.
En effet, comment comprendre, à l’heure de la décarbonation, le besoin d’une nouvelle compagnie aérienne..? Et, de surcroît, l’utilisation de deniers publics ?
Pour simple mémoire, les compagnies nationales, à ce jour, effectuent la desserte de cette extrémité de notre territoire, en TGV (SNCF) et avion (Air France)!
Sauf signaler un éventuel détournement de fonds publics, quel intérêt cette info… ?