Candela : les navettes électriques sur foil vont décoller
Bénéteau, le plus gros constructeur de bateaux à moteur en Europe, investit dans Candela, le fabricant de bateaux à moteur à foil.
Circuler sur les rivières des villes avec des navettes électriques et silencieuses pour gagner du temps et vider les métros et les bus des métropoles. En somme, devenir une solution de mobilité douce, voilà ce qu’ambitionne Candela, un des leaders dans la fabrication de bateaux à foils électriques. L’entreprise suédoise annonce la clôture d’un important tour de table, afin d’augmenter la production de son ferry P-12, qui a changé la donne.
C’est le groupe français Beneteau, le plus grand constructeur mondial de bateaux, qui a décidé de mettre la main à la poche avec 24,5 millions d’euros.
Au niveau mondial, le transport par voie d’eau émet 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pourtant, l’électrification est toujours lente à décoller sur les bateaux de plaisance et les navires commerciaux. « En raison de l’inefficacité des navires et bateaux conventionnels à grande vitesse » explique Candela.
Un lancement à Stockholm pour le bateau de Candela
Les hydroptères innovants et stabilisés par ordinateur de Candela volent au-dessus du frottement de l’eau, et consomment donc 80% d’énergie en moins que les autres navires et bateaux, ce qui leur permet d’atteindre une grande autonomie et une vitesse élevée grâce à l’alimentation par batterie.
Dans le même temps, ils offrent aux opérateurs des coûts opérationnels plus faibles, incitant à une transition vers des navires durables. La ville de Stockholm a annoncé la mise en service de navette sur son estuaire dès cet été.
Un marché à 14,2 milliards
Parmi les autres bailleurs de fonds, on trouve des investisseurs de longue date comme EQT Ventures, Ocean Zero LLC et Kan Dela AB. Ce nouvel investissement porte à plus de 70 millions d’euros le financement total de Candela depuis sa création.
Selon Fortune Business Insights, le marché des navires électriques devrait représenter 14,2 milliards de dollars en 2030, sous l’effet de fortes incitations nationales à la décarbonisation du transport maritime. En 2023, l’Union européenne a inclus le transport maritime dans son système d’échange de quotas d’émission (ETS), et des pays comme la Norvège font pression pour que les fjords soient exempts d’émissions, en imposant des ferries et des bateaux électriques.
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