Airlinair s’envole avec le Net
Grâce à son nouveau site, la compagnie aérienne a augmenté ses ventes de 10 % en trois mois. Un avion de 70 places complètera sa flotte au printemps.
Jusqu’au mois de septembre dernier, Airlinair n’avait pas de réservation en ligne. Son activité étant à 50 % effectuée pour le compte d’autres compagnies – Air France en grande majorité -, elle commercialisait ses propres billets via les agences de voyages (80 % de ses ventes) ou son call center. L’objectif du site www.airlinair.com mis en place le 15 septembre est, en fait, de capter une nouvelle clientèle qui passe ses journées à chercher le meilleur prix sur Internet.
Après trois mois de fonctionnement, le pari est largement tenu : 10 % de ventes supplémentaires pour les 7 liaisons d’Airlinair (Aurillac, Béziers, Brives et Castres, au départ de Paris/Orly, Poitiers/La Rochelle et Tours/Angers, au départ de Lyon, et Rennes-Bâle en partenariat avec Chalair), dont plus de 5 % en nouveaux clients. A la fois B to B et B to C, le site a également permis à la compagnie de démarrer la billetterie électronique.
Priorité à de nouvelles dessertes européennes
Fort de ce nouvel outil, Airlinair devrait boucler son exercice 2005/2006 (clôture au 31mars 2006) avec un chiffre d’affaires de près de 80 millions d’euros et un résultat d’exploitation qui, en 6 mois, a déjà explosé de plus de 400 % par rapport aux 6 premiers mois de l’exercice précédent.
Pour les fêtes de fin d’année, et uniquement via le site Internet, la compagnie joue les Père Noël en déstockant 38% de ses sièges à tarif discount : de 49,90 E à 119 ETTC l’aller selon les destinations. Fidèle à l’ATR qui lui assure une économie de carburants sur courte distance, elle s’équipera au printemps d’un nouvel avion de 70 sièges dévolu à son activité charter pour le compte de sociétés et associations.
En revanche, pas de nouvelles dessertes régionales en projet d’ici l’été prochain. En prenant exemple sur le Paris-Eindhoven effectué pour le compte d’Air France, Lionel Guérin, PDG d’Airlinair, réfléchit plutôt à l’ouverture de lignes entre la France et le reste de l’Europe.
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