A Paris, les bus touristiques sommés de payer une redevance
Le Conseil de Paris a voté mercredi l’instauration d’une redevance pour les bus touristiques, qui entrera en vigueur début 2024.
Ces bus « occupent l’espace public parisien à des fins commerciales, il est donc normal de les faire payer », a expliqué l’adjoint (EELV) aux mobilités et à la voirie David Belliard avant l’adoption du projet.
Une part fixe, une part variable
La part fixe de la redevance annuelle sera calculée « par point d’arrêt selon la localisation géographique », avec un montant pour les zones touristiques (6.200 euros par an) deux fois supérieur à celui des autres zones (3.100 euros), explique la mairie dans son projet de délibération.
Cette disposition vise à « éviter d’avoir beaucoup de bus et de cars au même endroit » et à « inciter les opérateurs à sortir des traditionnels chemins touristiques pour proposer des arrêts plus originaux », explique David Belliard.
La part variable, elle, sera de 2% si le chiffre d’affaires annuel s’établit sous les 15 millions d’euros, et de 8% s’il dépasse ce palier, et ce afin de protéger l’activité, a-t-il détaillé.
Deux opérateurs
Jusqu’à échéance des droits d’exploitation fin 2024, deux opérateurs historiques se partagent ce marché dans la ville la plus visitée au monde : Tootbus, qui « exploite actuellement deux lignes desservant 21 points d’arrêt », et Bigbus, avec « une ligne desservant 10 points d’arrêt », précise la mairie.
Ces lignes touristiques « ont connu une période d’incertitude » d’abord autour de la régulation du service, conclue par la désignation en 2018 d’IDFM comme autorité organisatrice, puis avec la pandémie de Covid-19, reconnaît la mairie.
Mais l’année 2022 a vu « une reprise de l’activité touristique encourageante, qui augure une reprise de l’activité des lignes touristiques solide à partir de 2023 », souligne l’Hôtel de Ville pour justifier sa redevance.
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