Le Parc Astérix construira son plus grand hôtel… en 35 ans
Le futur et grand hôtel servira de potion magique au parc de la Compagnie des Alpes. Delphine Pons, directrice générale du Parc Astérix, nous en dévoile les premiers détails.
Vous avez un projet de quatrième hôtel. Où en est-il ?
Delphine Pons : Notre projet de quatrième hôtel est bien avancé. Nous sommes sur une ouverture programmée en 2026 ou 2027. Il s’agira d’un hôtel immersif, très ancré dans l’univers de la bande dessinée. Nous avons travaillé sur la scénographie, l’histoire, l’expérience. Ce nouvel établissement aura 300 chambres, ce qui nous permettra d’augmenter significativement notre capacité hôtelière. Nous disposons aujourd’hui de 450 chambres, sur trois hôtels de 150 chambres chacun.
Qu’est-ce qui le différenciera des trois premiers, hormis la capacité ?
Delphine Pons : Nous resterons sur une intégration dans l’environnement forestier naturel, et pas l’inverse. Mais si les trois premiers hôtels sont façonnés dans le bois, le nouveau sera un peu plus minéral. Comme c’est un grand hôtel, nous allons jouer sur différentes thématiques, autour d’une cour intérieure.
Donc, le Parc Astérix renforce son positionnement de destination de courts séjours…
Delphine Pons : Oui. C’est vrai que les hôtels fonctionnent très bien. D’année en année, le taux d’occupation progresse. Sur l’année fiscale 2022-23, il a atteint 87%, dont 100% au mois d’août comme aux vacances de la Toussaint. Ce qui est gratifiant aussi, c’est que nous avons de très bonnes notes de satisfaction sur les séjours. C’est une autre expérience de dormir sur place. Environ 10% des visiteurs font ce choix.
Les prix des séjours s’avèrent relativement élevés. Le nouvel hôtel garantira-t-il des prix plus accessibles ?
Delphine Pons : Pas forcément. Il sera positionné (en gamme de prix, Ndlr) entre la Cité suspendue et les Quais de Lutèce. Mais quel que soit l’hôtel, il y a toujours un prix abordable : en basse saison, dans le cadre de promotions ou en passant par son CSE. Par ailleurs, nous regardons de très près les hôtels (concurrents) des parcs d’attraction en France comme à l’étranger. Nous sommes dans les prix du marché, voire un peu en-dessous.
Nous sommes sur une ouverture programmée en 2026 ou 2027.
Vous prévoyez une forte fréquentation pour les 35 ans du parc, en 2024. Comment gérez-vous dès aujourd’hui les pics de fréquentation ?
Delphine Pons : L’expérience nous permet d’anticiper et de mettre en place des mesures permettant de ne pas refuser des visiteurs. Nous connaissons les dates sur lesquelles nous risquons d’enregistrer des pics de fréquentation. Ce sont les jours autour d’Halloween, quand nous organisons « Peur sur le parc ». Dès cette année, nous avons mis en place un système de réservation les 28, 29, 30, 31.
Quelle jauge a été établie pendant les 4 jours de la Toussaint ?
Delphine Pons : Sur les journées, de 9h à 19h, nous « capons » à 20 000 ou 22 000 personnes. Sur les nocturnes, à 13 000 ou 13 500. Nous refusons très rarement du monde, et nous faisons tout pour que cela n’arrive pas.
Les quatre jours entourant la Toussaint constituent donc la seule période de l’année où la réservation est obligatoire ?
Delphine Pons : Oui. Par ailleurs, il peut y avoir d’autres périodes de pics de fréquentation. Pour les gérer, nous allongeons les horaires d’ouverture. Depuis le printemps dernier, c’est le cas sur les week-ends de l’Ascension et de la Pentecôte : nous sommes ouverts jusqu’à 22 heures, ce qui permet d’étaler les flux sur la journée. Et pendant l’été gaulois, le parc reste ouvert de 10h à 22h. Nous voulons aussi garder cet esprit de visite d’impulsion. Et donc nous limitons les jours lors desquels la réservation est obligatoire. Quand on le fait, c’est vraiment pour le confort des visiteurs.
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