Pour mieux défendre la profession, le Seto porte un projet de confédération

Après la fédération, la confédération. A l’occasion de sa réunion mensuelle du 2 juillet, le Comité exécutif du Seto (Syndicat des entreprises du tour-operating) a confirmé ses travaux d’analyses sur l’avenir de la profession, un sujet qui avait été au coeur de son séminaire annuel le 11 juin  à Deauville.

Développer des actions collectives

Lors de ce séminaire, le Comité exécutif avait fait le bilan d’une année de coopération institutionnelle avec les acteurs majeurs de la profession, notamment le Snav. Il en était ressorti un schéma informel d’actions, de réflexions et de communications communes sur plusieurs sujets (directive européenne, garantie financière, destinations, relations institutionnelles, vacances scolaires…).

Les conclusions du Comité exécutif "sont que la profession doit se doter d’instances unies pour faire face à tous ces défis, tout en respectant l’autonomie de chacune d’entre elles", explique René-Marc Chikli, président du Seto.

Dès lors, le syndicat a annoncé officiellement dans un communiqué le 7 juillet "réfléchir à un projet de Confédération des institutions comme modèle privilégié pour répondre à ce besoin d’unité de la profession. Il présenterait l’avantage de développer des actions collectives tout en permettant à chaque institution de conserver son indépendance et sa spécificité, meilleurs gages de pertinence et d’expertise" quand une fédération, dont le projet avait un temps pris corps avant que le Ceto ne se transforme en Seto en 2013, impose une logistique plus lourde, soit un siège, des instances et un budget communs.

Le Club Med fait le lien

C’est dans cet état d’esprit que le Seto a salué, hier, la décision du Club Med de rejoindre le Snav en tant que membre affilié, avec la volonté "de s’associer aux réflexions que le Snav et ses adhérents mènent pour développer le secteur du tourisme en France et en particulier la distribution face aux défis du numérique".

"Le Club Med est un des plus anciens partenaires des instances du tour operating. Il est membre de l’association Ceto et reste associé au Syndicat des entreprises du tour operating par la présence de Sylvain Rabuel en tant que conseiller du Président", remarque René-Marc Chikli.

"Cette même démarche faite désormais auprès du Snav, sous la forme d’affiliation, va nous permettre de renforcer la collaboration entre le Snav et le Seto au profit de la profession. Nous avons toujours considéré que le bénéfice d’allier nos deux instances serait un plus à mettre en valeur au profit de notre unité. Nous actons ces futures synergies dans le projet de Confédération".

Le communiqué du Seto, publié immédiatement suite à l'annonce des adhésions au Snav de Thomas Cook, du Club Med et de Ventes Privées, ne mentionne toutefois pas si le Snav a été consulté dans cette démarche, s'il l'approuve ni quel est le timing de création de cette confédération dont on ne sait pas non plus quels en seraient les contours. Quid par exemple de l'APST que le Seto ne cite pas dans sa déclaration d'intentions ?

Un projet qui se rassembleur

"C'est un projet rassembleur", précise René-Marc Chikli, interrogé par l'Echo touristique.

"Le Snav s'y sent bien, l'appuie et l'approuve et l'APST y est bienvenue, si elle le souhaite. L'idée est de trouver le projet le plus approprié pour notre profession, celui qui donnera un visage, un cadre à nos actions communes. Nous l'initions, on verra ensuite qui on met dedans. C'est un dossier ouvert pour 2016. On va y travailler à l'horizon 2016-2017".