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On a testé le premier vol de la low cost long-courrier French blue

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Pour tester le premier vol de French blue, la compagnie low cost du groupe Dubreuil, rendez-vous est donné à Orly Sud. Petit soupir de soulagement, pour tous ceux qui associent low cost et aéroports secondaires éloignés des centres-villes. Le matin du 10 septembre, quelque 358 passagers s'apprêtent à embarquer à bord d'un A330-300 flambant neuf, pour un vol entre Paris et Punta Cana, en République dominicaine.

Au moment de l'enregistrement, tout le monde n'a pas de bagage à déposer en soute. Et pour cause, l'offre est déclinée en trois tarifs. Si le "Smart" et le "Premium", respectivement 249 et 629 euros TTC, permettent d'emporter une valise en soute, ce n'est pas le cas du "Basic", à 199 euros TTC, qui n'inclut qu'un bagage à main.

Embarquement à Orly Sud.

 

A partir de 9h30, l'embarquement commence. Première surprise, les hôtesses et stewards ont troqué leurs tailleurs traditionnels pour des tenues en jean. L'équipage est jeune et international : avec cinq nationalités représentées parmi les 75 PNC, l'accent est parfois chantant. "Il faut bien comprendre que French blue a vocation dans le futur à voler vers des destinations autres que la France et les outre-mer", explique un porte-parole de la compagnie, glissant au passage que cela évite aussi la prédominance d'un état d'esprit franco-français porté sur les revendications sociales.

Deuxième surprise, la première partie de l'appareil est occupée par les 28 sièges de la classe Premium. Dans une ambiance musicale toute caribéenne, on découvre de larges fauteuils bleus nuit (45 cm d'assise), avec un repose-pied, un écran tactile de 30 centimètres, des prises USB pour brancher téléphones et ordinateurs… Un décor qui tranche avec les lieux communs sur les low cost. La classe Eco, qui comporte 350 sièges, est elle aussi agréable. Le fauteuil est moins large mais l'espace pour les jambes (81 centimètres contre 92 en Premium), ainsi que l'écran (25 centimètres), restent grands.

Installation en classe Eco.

 

Une fois installés, on ne se sent pas à l'étroit et le confort est appréciable. Les sièges sont conçus par la société Zimmerman qui équipe également Lufthansa et Singapore Airlines. Ca respire, conformément à la volonté des patrons de la compagnie. "Nous n'avons pas poussé l'aménagement de l'appareil au maximum de ses capacités. Nous aurions pu avoir 408-410 sièges, nous n'avons pas souhaité le faire", expliquera durant le vol Marc Rochet, président de French blue. 10h50, l'avion décolle à l'heure. On entendrait presque le soupir de satisfaction des équipes à bord.

Car pour l'occasion, une partie du staff de French blue a fait le déplacement, dont Jean-Paul Dubreuil, patron du groupe éponyme qui possède aussi Air Caraïbes. "Tout le monde disait qu'on ne pouvait pas imaginer de low cost long-courrier. Nous, nous pensons que notre entreprise a un rôle à jouer pour explorer cette nouvelle tranche du marché aérien", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse, en plein vol, devant une assistance de journalistes, TO et représentants de Rép Dom.

Conférence de presse en vol avec Marc Rochet (à gauche) et Jean-Paul Dubreuil (au centre).

 

Quand vient l'heure du repas, là non plus, les voyageurs ne sont pas tous logés à la même enseigne. Avec le tarif Basic, aucun repas n'est inclus à bord, ce qui n'est pas le cas avec les tarifs Smart et Premium qui prévoient un plateau repas et une collation avant l'arrivée. Cependant, pour ce vol inaugural, la plupart des voyageurs ont opté pour le tarif Smart, et non pour le tout premier prix. Côté boisson, en classe éco, jus de fruit ou verre d'eau, il faut choisir. Une petite piqûre de rappel dans un univers qui jusque-là reste éloigné des codes visibles du low cost.

Pour passer le temps, l'offre de films, musiques, ou encore séries, est restreinte mais variée, avec quelques nouveautés au menu. Par ailleurs, il est possible d'acheter un pack wifi à partir de 5 euros pour 5 Mo. Une offre qui devrait séduire les jeunes adultes, qui composaient une bonne partie de la clientèle à bord ce jour-là. "L'offre crée le marché, et si les offres sont cohérentes avec les attentes du marché, alors nous pouvons augmenter considérablement le nombre de passagers sur la destination", considère Jean-Paul Dubreuil. Sur un marché estimé à 230 000 passagers annuels entre Paris et Punta Cana, French blue entend devenir un challenger important avec 20% de parts de marché.

A l'arrivée à Punta Cana, avant l'heure prévue de 14h20, l'eau ruisselle sur les hublots. Dehors, il ne pleut pas : conformément à la tradition, l'avion est salué par les pompiers de l'aéroport. Un baptême qui portera peut-être chance à French blue dans la réalisation de ces grandes ambitions.

Les pompiers saluent l'A330-300 à son arrivée à Punta Cana.

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