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Aérien : un bon été mais des craintes pour l’hiver à cause du prix des billets

Malgré une année plutôt bonne, les professionnels de l’aérien sentent venir un ralentissement de l’activité pour l’hiver 2023/2024.

Le 7 novembre, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam) a tenu une conférence de presse afin de faire le point sur l’été. Selon la fédération, la saison a été globalement positive pour le transport aérien.

Si le transport aérien de passagers a maintenu globalement une bonne performance, les secteurs du cargo et de l’aviation générale et d’affaires ont connu une baisse après la « bulle » Covid. Le changement structurel de comportement des voyageurs d’affaires, en particulier sur les trajets métropolitains, a été soulevé.

Un été performant dans l’aérien

« L’été, et en particulier la période de juin à août, a été très dynamique et à la hauteur des attentes avec une activité au global à près de 95% des niveaux de 2019 sur l’activité de hub, contre 88% en 2022. Toutes les régions sont dynamiques avec une reprise du trafic de/vers l’Asie (Japon, Corée du Sud, Chine) même si l’activité sur cette zone reste en retrait par rapport à l’avant Covid. La croissance long-courrier résulte en particulier du dynamisme du trafic entre l’Europe et l’Amérique du Nord » a indiqué Pascal de Izaguirre, le président de la Fnam.

Cependant, des problèmes de ponctualité persistent en raison notamment d’une performance encore insuffisante du contrôle du trafic aérien (ATC). Ces défis persisteront en 2024 avec la mise en œuvre du système 4-Flight qui constitue un « mal nécessaire » pour améliorer les performances.

Un hiver en bonne voie

Pour cet hiver, les perspectives sont également bonnes. Avec un retour à un niveau d’activité proche de celui de l’hiver 2019, notamment sur long-courrier avec 98% des capacités de 2019 en sièges-kilomètres offerts. Le dynamisme sur l’Amérique du Nord permettra une offre en croissance de +20% par rapport à 2019. Enfin la poursuite de la reprise sur l’Asie, en croissance de 60% par rapport à l’hiver 2022-2023, sera portée par la Chine et le Japon.

Mais la poursuite de la reprise est marquée par quelques incertitudes fortes : les principaux coûts des compagnies aériennes dont le kérosène, les taxes, la fiscalité spécifique carbone, les redevances, le coût de la main-d’œuvre et la maintenance ont augmenté de manière significative. Les tarifs, mesurés par l’Indice IPTAP DGAC, ont ainsi en conséquence évolué à la hausse. En septembre, le prix des billets a augmenté de 5,8%. «Le coût du kérosène représentant 30% à 40% de nos charges, nous sommes obligés de le répercuter sur nos prix de vente», a indiqué Marc Rochet, président de la commission compétitivité de la Fnam et administrateur du groupe Dubreuil.

La taxe de Clément Beaune ne passe pas

Enfin, la Fnam s’est opposée fermement au projet de taxation, voulu par le ministre délégué aux Transports Clément Beaune, de l’activité des aéroports. « Ce sont les compagnies aériennes qui paieront cette taxe dans sa quasi intégralité », a regretté Marc Rochet.

Cette taxe s’appliquera sur 4,6% du chiffre d’affaires des aéroports de Paris (Orly et CDG), Nice, Lyon et Marseille. L’objectif est de collecter 600 millions d’euros en 4 ans. « Attention, cela se répercutera sur le consommateur final. Les aéroports en refactureront 500 millions d’euros aux compagnies aériennes. Qui elles même la répercuteront sur le prix des billets », prévient Pascal de Izaguirre.

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