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Le secteur aérien se plaint du pétrole et des quotas C02 européens

Des permis de polluer seront imposés aux compagnies aériennes en 2012. « Un dispositif extraterritorial illégal » pense IATA, qui intensifie son lobbying.

Lors de son sommet annuel le 5 juin dernier, l’Association internationale du transport aérien (Iata) s’est posée en victime des événements géopolitiques, mais surtout de la hausse des cours de pétrole. Elle a ainsi annoncé qu’en 2011, les bénéfices du secteur devraient être divisés par quatre (lire ci-contre). Directeur d’Iata sur le départ, Giovanni Bisignani a pourtant noté que le même discours prévalait dix ans plus tôt, avec un pétrole trois fois moins cher. En effet, les envolées du pétrole de 2008 et la crise ont poussé les compagnies à adapter leur modèle à un pétrole cher, entre autres en augmentant leurs tarifs via notamment, les revenus auxiliaires. Toutes ces mesures contribuent ainsi à amortir les surcoûts pétroliers.

1,6 MD$ DE PLUS SUR LA FACTURE

L’alerte d’Iata sur la santé économique du secteur arrive également à point nommé pour justifier l’opposition du secteur aux permis d’émissions de CO2 que l’Europe imposera aux transporteurs en 2012. Un « dispositif extraterritorial illégal », injuste sur le plan économique et allant à l’encontre des efforts engagés pour réduire les émissions de CO2, selon l’association.

Le Système européen d’échange de quotas d’émission (SEQE) devrait entraîner un surcoût de 1,6 Md$ (1,1 MdE) pour le transport aérien. Pour Iata, cette taxe n’aura d’autre effet que de fragiliser le secteur : « Ces mesures non coordonnées et punitives induisent une distorsion de concurrence. » L’association met en garde l’Europe contre de possibles mesures de rétorsions envers les compagnies européennes, notamment de la part des autorités chinoises. De son côté, l’Air Transport Association a saisi les tribunaux européens. Le procès intenté par les compagnies aériennes américaines devrait être instruit le 5 juillet.

Le lobbying d’Iata s’appuie également sur l’argument écologique : le SEQE irait à l’encontre des efforts engagés par le secteur. Le dispositif européen répond à deux objectifs : inciter le transport aérien à réduire ses rejets de CO2, et rétablir une certaine égalité de traitement entre les différents pollueurs. Le transport aérien contribue à plus de 4 % du changement climatique. Pourtant, il n’a pas été inclus dans les différents accords internationaux de réduction de gaz à effet de serre et bénéficie de régimes de taxations préférentiels sur la TVA ou le kérosène, par exemple.

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