Le développement de Transavia fortement critiqué
Air Méditerranée, XL Airways et Europe Airpost ont dénoncé auprès du ministre des Transports "la destruction du pavillon privé français par une entreprise dont l’Etat est actionnaire".
La montée en puissance musclée de Transavia, qui doit passer de 8 à 20 ou 22 appareils à l’horizon 2015, inquiète ses concurrents.
Air Méditerranée, XL Airways et Europe Airpost ont adressé une lettre ouverte au nouveau ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, afin de dénoncer "le danger imminent que fait peser sur l’emploi de nos entreprises le volet Transavia France du plan Transform 2015". Cela "conduirait à accroître de plus de 35 % l’offre globale du secteur déjà presque saturé par l’arrivée en France de compagnies aériennes basées dans les pays émergents de l’Europe", expliquent les compagnies. C'est la deuxième fois que les trois compagnies font front commun pour se plaindre auprès du gouvernement.
Air Méditerranée, XL Airways et Europe Airpost rappellent que la compagnie dirigée par Lionel Guérin, en déficit depuis sa création, "ne doit sa survie qu’au renflouement permanent de son actionnaire unique, Air France, dont l’Etat est actionnaire à hauteur de 15,8 %" Air Méditerranée, XL Airways et Europe Airpost.
Un résultat d'exploitation négatif
D’après les documents financiers d’Air France-KLM, le groupe Transavia a transporté 6,8 millions de passagers en 2011, pour un chiffre d’affaires de 912 millions d’euros et un résultat d’exploitation négatif de 33 millions d’euros, contre 61 millions d’euros en 2010. Au premier trimestre 2012 terminé en mars, le résultat est de -45 millions d’euros. Ces résultats de l’activité loisir prennent en compte l’activité de Transavia depuis les Pays-Bas et la France (1 million de passagers l'an dernier, soit environ 15% du total).
L’an dernier, dans nos colonnes, Lionel Guérin prévoyait un 2011-2012 positif, annonce déjà faite deux ans plus tôt.
