Voyages scolaires : quelles perspectives pour l’année à venir ?

L’horizon reste encore bien incertain pour les voyages scolaires. Dans une récente étude* menée auprès des enseignants, l’Unosel (Union nationale des organisations de séjours éducatifs et linguistiques) s’efforce malgré tout de faire le point sur les perspectives pour les mois à venir.

Point positif : l’envie d’organiser des voyages demeure. 48% des enseignants interrogés envisagent en effet d’organiser un ou plusieurs voyages scolaires au cours de l’année scolaire qui vient de débuter. Mais si habituellement, les réservations de voyages s’effectuent entre juin et octobre, cette année, elles n’interviendront vraisemblablement pas avant la fin de l’automne, sous réserve que la situation sanitaire ne se dégrade pas à nouveau, estime l’Unosel. Une partie conséquente (39%) des voyages envisagés seront en fait des reports des voyages initialement programmés entre mars et juin 2020, annulés pour cause de coronavirus, souligne par ailleurs l’Unosel. Et pour l’heure, ils ne sont pas finalisés. Ainsi, 57% des enseignants prévoyant un voyage au cours de l’année scolaire n’ont pas encore fait voter le principe auprès de leur Conseil d’Administration et 58% n’ont pas encore entamé de démarches auprès des organismes de voyages. Les séjours prévus concernent massivement le printemps, qui concentre 83% des projets.

Cap sur la France

Reste malgré tout que 52% des enseignants interrogés ne prévoient pas de voyages scolaires. En cause, les risques sanitaires liés au Covid-19 (93%), la décision de l’établissement de ne pas faire de voyage cette année (52%), et la difficulté accrue de convaincre les parents de laisser partir leurs enfants (44%).

Parmi ceux qui envisagent malgré tout d’organiser un voyage, beaucoup renoncent aux voyages hors des frontières de l’Hexagone. La destination France ressort là aussi en première position des projets de voyage, avec 38% des séjours envisagés, suivie du Royaume-Uni, avec 22% des séjours, et de l’Espagne (18,5%). Un podium totalement bouleversé par la crise sanitaire. Auparavant, les élèves allaient majoritairement peaufiner leur anglais en Grande-Bretagne, qui arrivait en première place avec 32% des séjours réalisés. Arrivaient ensuite l’Espagne (23%) et de l’Italie (16%). La France ne se classait qu’en quatrième position avec seulement 12% des séjours.

Interrogés sur l’évolution de leurs besoins, les enseignants évoquent en premier lieu la nécessité de mettre en place des mesures de sécurité (53%). Vient ensuite la nécessité d’adapter la logistique du voyage (limiter les transports, recherche d’un séjour de proximité…), pour 29% des enseignants interrogés. Pour nombre 15% d’entre eux, il s’agit aussi de faire évoluer la finalité du séjour (donner du sens, faire du lien) et enfin d’adapter le contenu du programme proposé par les organisateurs (pour 8% des enseignants interrogés).

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*Panel de 856 enseignants ont répondu à notre enquête entre le 25 août et le 10 septembre 2020