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Baromètre Mabrian/L’Echo touristique : quelle est l’attractivité de la destination France à l’hiver 2024 ?

L’Echo touristique publie la septième édition du baromètre trimestriel et exclusif de l’attractivité de la destination France, réalisé par le fournisseur spécialisé dans l’analyse de données Mabrian.

L’attractivité de la France est supérieure à celle de 2019, rapporte Mabrian dans son nouveau baromètre, portant sur l’hiver 2023/2024. Pour arriver à cette conclusion, le fournisseur spécialiste dans l’analyse de données compare notamment les recherches de vols entre octobre et décembre 2023 pour un séjour entre décembre 2023 et mars 2024, et ce par rapport aux mêmes périodes, en 2019. 

« L’intérêt des voyageurs est très prononcé depuis l’Amérique du Nord et latine, analyse Mabrian. Avec la reprise des voyages d’affaires, les recherches de vols depuis l’Europe atteignent également des niveaux pré-Covid. L’Asie se réveille. Les touristes à fort pouvoir d’achat démontrent un intérêt soutenu à l’égard de l’Hexagone (Inde, Corée du Sud, Japon) », détaille Mabrian.

Des capacités aériennes en baisse

Mais les capacités aériennes, elles, ne sont pas revenues au niveau pré-Covid. Le nombre de vols et de sièges prévus vers la France pour l’hiver 2023/24 demeure inférieur à l’exercice 2019 ; -7% de sièges disponibles vers l’Hexagone, souligne Mabrian. 

La situation varie toutefois selon les zones géographiques.

Les liaisons entre les Amériques et la France affichent ainsi un bel essor, relève Mabrian. Le pays récupère son attractivité dans cette région du monde et se positionne comme un hub aérien vers le reste de l’Europe.

Pour ce qui est du marché chinois, la connectivité aérienne de l’Hexagone demeure 39% en deçà de 2019 (nombre de sièges), observe Mabrian. A contrario, le Royaume-Uni présente une connectivité en hausse de 22% avec l’empire du Milieu et l’Espagne une augmentation de 15%. L’Allemagne, quant à elle, offre une connectivité inférieure de 5% depuis la Chine. « Faute de connectivité aérienne, l’Hexagone ne peut être une porte d’entrée majeure pour les touristes chinois désirant visiter l’Europe, alerte Mabrian. La facilité d’accès à une destination étant un point essentiel afin de garantir la rencontre d’une demande et d’une offre touristique, l’augmentation des voyageurs chinois en France est plus laborieuse. »

Hôtellerie : la France plus chère que ses concurrentes

Du côté des prix hôteliers, la France demeure plus onéreuse que ses proches concurrents, rapporte Mabrian, qui note que le positionnement tarifaire des établissements haut de gamme est bien plus élevé en France. A l’inverse, le segment 3-étoiles affiche une augmentation tarifaire bien moins importante qu’en Espagne, Italie ou au Royaume-Uni.

Au global, l’Hexagone présente une hausse de la satisfaction de la clientèle étrangère par rapport à l’exercice 2019. Une augmentation notable de 13%, plus prononcée qu’en Italie ou en Espagne. Mais malgré cette progression, l’Hexagone se situe en dessous des niveaux de satisfaction observés chez les pays concurrents. Pour Mabrian, la satisfaction à l’égard du produit hôtelier est inférieure pour la France : 61,5 vs 73,3 pour l’Italie et 70,3 pour l’Espagne. 

« Les tarifs plus élevés en France peuvent en partie soutenir cette satisfaction moindre, décrypte Mabrian. Aussi, ceux-ci peuvent inviter les voyageurs à effectuer de plus brefs séjours dans l’Hexagone impliquant des revenus touristiques moindres par rapport à une destination concurrente comme l’Espagne. »

Un constat qui ne manquera pas de relancer le débat sur la concurrence entre les deux premières destinations mondiales, alors que l’Espagne vient de battre son record… et vise déjà plus haut.

Gageons de plus que la France sera scrutée de près dans les prochains mois, tant en ce qui concerne son image, ses tarifs ou sa sécurité, par le prisme des JO. Sur ce point, la France devra plus que jamais contrôler son image à l’international et, « si besoin, identifier en temps réel les marchés émetteurs plus assujettis à l’aspect sécuritaire », souligne Mabrian.

Retrouvez les précédents baromètres ici.

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