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Surtourisme : ce qu’en pensent les Français

Un sondage inédit permet de comprendre comment les Français appréhendent le surtourisme et l’impact de la surfréquentation sur leurs comportements.

Selon une étude exclusive Evaneos baptisée « Les Français face au surtourisme », réalisée par OpinionWay*, au moins 6 Français sur 10 ont eu à en pâtir lors de leurs vacances. Entre autres exemples, trois quarts d’entre eux ont déjà renoncé à visiter un site en raison d’un trop long temps d’attente.

Concept récent, la notion de surtourisme est largement connue des Français, dont les trois quarts déclarent en avoir déjà entendu parler (74%). Et plus de la moitié estiment en connaître la définition précise (54%) selon l’étude. Ils sont encore plus nombreux à être familiers avec la notion de surtourisme lorsqu’ils voyagent en dehors de l’Europe (90% l’ont déjà entendu).

Paris identifiée comme une victime du surtourisme

Plus concrètement, certains sites touristiques se distinguent aux yeux des Français par leur surfréquentation. A commencer par Paris, et deux de ses pépites. Pour 66% des personnes interrogées, il s’agit de la ville la plus touchée par le surtourisme. Et ce, en premier lieu du fait de la tour Eiffel (52%) puis du Louvre (31%). Elle est suivie par Venise et de la place Saint-Marc (41%).

« Avec deux monuments emblématiques en première et troisième position, Paris est la ville la plus touchée par le surtourisme selon l’échantillon de personnes interrogées », souligne Laurent de Chorivit, co-directeur général d’Evaneos.

Une perception liée à la proximité

Cette perception « contraste avec les statistiques de fréquentation où la tour Eiffel arrive seulement en septième position derrière la Cité interdite, le Château de Versailles, le Mémorial de Lincoln à Washington, le Colisée en Italie, le Taj Mahal en Inde, ajoute-t-il. La proximité avec des sites surfréquentés rend le surtourisme plus visible aux yeux des Français ».

Si 41% des Français déclarent avoir subi le surtourisme, ils sont nettement plus nombreux (92%) à pointer du doigt au moins l’un de ses effets concrets : de la saleté ou des déchets observés sur des sites (84%), une foule trop importante (74%) ou le temps d’attente trop long (71%).

Les quotas ne sont pas tabous

Par ailleurs, un répondant sur deux a déjà fait la queue pour prendre la photo d’un site emblématique.

Sans surprise, les trois quarts déclarent chercher des destinations de vacances avec peu de touristes (75%) et des itinéraires hors des sentiers battus (72%). Nombre de voyageurs (52%) vont même jusqu’à soutenir l’instauration de quotas pour limiter la surfréquentation des sites.

*Méthodologie : étude réalisée en ligne auprès d’un échantillon de 1009 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, du 24 au 25 janvier 2024.

1 commentaire
  1. Anonyme dit

    Je vois là un grand débat à faire.
    Oui, je renonce si il y a trop de monde, mais ce « trop de monde » est aussi puisque ma personne s’est rajoutée aux visiteurs.
    Et on décide de chercher une autre destination puisque on s’est confronté à une masse de touristes dans certains endroits.
    En tant que accompagnateur de groupes et d’individuels (depuis plus de 25 ans), je peux vous dire que ça devrait être une préoccupation des accompagnateurs de groupes surtout de gérer leurs groupes, pour empêcher certaines personnes de « monopoliser » les bons coins pour les photos par exemple.
    Malheureusement la plupart des accompagnateurs ne font pas grande chose dans ce sens, car des clients contents font du bien à l’avenir de l’accompagnateur (vous comprenez bien ce que je veux dire…)

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