Vacances d’été : pour ne pas faire exploser leur budget, les Français partiront moins longtemps
La durée de séjour et les préoccupations environnementales seront les deux victimes collatérales du contexte inflationniste.
S’ils seront quasiment aussi nombreux à boucler leurs valises que l’été dernier, les Français n’en devront pas moins procéder à quelques ajustements, relève le dernier baromètre Sofinco*. En cause, un contexte inflationniste qui impose de nouveaux arbitrages : plus d’un Français sur deux (52%) déclare que la situation économique actuelle les incite à revoir leurs projets de vacances.
Première conséquence : afin de ne pas faire exploser leur budget, les Français vont rogner sur la durée de séjour. Ils seront 10% à partir moins d’une semaine, (+2 points vs 2022 et +5 points en 10 ans), 36% à partir une semaine (+2 points vs 2022 et +12 points en 10 ans), 32% à partir deux semaines (-4 points vs 2022). Seuls 22% partiront trois semaines ou plus, un chiffre stable par rapport à 2022.
Un effort financier pour sept Français sur dix
L’augmentation continue des prix depuis un an impacte en effet le budget dédié aux vacances pour les 60% de Français prévoyant de partir cet été. Chaque foyer dépensera en moyenne 1512 euros (+8% vs 2022). Un chiffre qui grimpe à 1641 euros contre 1498 euros en 2022 pour un foyer avec enfant, soit une hausse de 9%.
De même, si le budget vacances des Français les plus modestes reste nettement inférieur à la moyenne (1150 euros pour ceux dont le foyer gagne moins de 2000 euros par mois), il connaît une augmentation plus importante : +22% par rapport à l’été dernier, relève l’étude.
Partir en vacances demande un effort financier à plus de sept Français sur dix (71%). Un quart d’entre eux déclare réduire son budget transports (28%) ou alimentation (25%) pour pouvoir partir cet été.
Parmi les 40% de Français qui ne prévoient pas de partir cet été, plus de la moitié avoue ne pas en avoir les moyens (58%). 40% miseront sur les offres de dernière minute pour éventuellement envisager un séjour cet été.
Les préoccupations environnementales en recul
Autres victimes collatérales de l’envolée des prix : les préoccupations environnementales. Et sur ce point, les bonnes résolutions semblent avoir sérieusement du plomb dans l’aile. La proportion de Français qui déclare limiter autant que possible l’impact environnemental de ses vacances est en baisse de 7 points par rapport à 2022 (41%). Et les trois quarts d’entre eux le font tant que cela n’impacte pas à la hausse leur budget vacances.
Certes la prise de conscience est là, mais les indicateurs sont tous orientés à la baisse. Très enclins à penser que le tourisme responsable « donne le sentiment d’être utile à la société » (70%), les Français sont malgré tout moins nombreux à y croire que l’an dernier (-4%). Ils se montrent également convaincus que cette forme de tourisme permet de découvrir de nouveaux endroits.
Ils sont en revanche encore plus nombreux que l’an dernier à penser que des vacances écoresponsables coûtent plus chères, (73%, +4 points) et compliquées à organiser (60%, +5 points).
Etude réalisée auprès d’un échantillon de 1 034 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Les interviews ont été réalisées du 26 au 27 avril 2023 par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview).
