Sri Lanka : le Quai d’Orsay recommande de reporter les voyages non essentiels
En raison d’une situation politique très confuse au Sri Lanka, le Quai d’Orsay invite à reporter les projets de voyage dans le pays pour le moment.
Au regard d’une situation très évolutive au Sri Lanka, le Quai d’Orsay a à nouveau actualisé ses recommandations le 12 juillet. « Les manifestations massives du 9 juillet, dans l’ensemble pacifiques, ont déclenché une phase de transition politique importante pour le pays. Elle s’accompagne d’incertitudes et d’une certaine confusion qui pourraient donner lieu à des débordements et des violences », alerte ainsi le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE).
Dans ce contexte, il est recommandé aux voyageurs de reporter pour le moment tout déplacement non essentiel au Sri Lanka. Il est aussi conseillé aux voyageurs qui se trouveraient déjà sur le territoire d’éviter toute regroupement, a fortiori de nature politique, et de se tenir régulièrement informé de l’évolution de la situation.
Depuis plusieurs mois, le Sri Lanka est confronté à une profonde crise politique, économique et sociale. Après la fuite du président Gotabaya Rajapaksa samedi dernier, le Premier ministre Ranil Wickremesinga, a été désigné mercredi président par intérim, comme le prévoit la constitution. Mais cette nomination ne présage pas d’un retour au calme, Ranil Wickremesinga étant lui aussi contesté par les manifestants.
Un couvre-feu décrété
L’état d’urgence a été déclaré. La police a annoncé un couvre-feu à dans la province de l’Ouest, celle de Colombo, la capitale économique, pour contenir les manifestations. Sa durée est pour le moment indéterminée.
Des pénuries importantes affectent l’ensemble du pays, rappelle le Quai d’Orsay. « Elles concernent en particulier le carburant, contraignant fortement les déplacements dans l’île et générant des tensions dans les longues files d’attente aux stations-services. Il est particulièrement difficile de se procurer de l’essence pour les touristes voyageant par leurs propres moyens. » Les transports en commun fonctionnent de façon aléatoire, des coupures d’électricité ont lieu quotidiennement.
Les voyagistes suivent la situation
Le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto) a envoyé une note à ses adhérents, hier soir. « Le Seto suit l’évolution de la situation au Sri Lanka depuis plusieurs mois », nous indique Jürgen Bachmann, son secrétaire général. « Nous sommes en contact permanent avec le MEAE. Les voyagistes prennent soin de leurs clients sur place. »
Le Seto recommande-t-il de reporter les voyages à destination ? A cette question, Jürgen Bachmann s’abstient de répondre. Mais de toute évidence, les voyagistes suivent les recommandations du Quai d’Orsay.
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