Saison 2023 : vers une « légère » hausse de fréquentation des campings
Alors que la saison estivale 2023 touche à sa fin, l’heure du bilan sonne pour les professionnels du tourisme en France. Nous avons fait le point avec Nicolas Dayot, le président de la FNHPA.
« La fréquentation de la saison 2023, d’avril à septembre, devrait être un peu au-dessus de 2022 », nous indique Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air (FNHPA). Avec des disparités territoriales marquées, mais moins fortes que prévu.
En juillet comme en août, la météo pluvieuse a parfois joué les trouble-fêtes. « L’avance de la moitié nord a fondu, sans doute à cause de la météo de juillet et notamment de la tempête Patricia, précise-t-il. Et le retard du sud s’est réduit, parfois totalement, comme en Occitanie. » La Nouvelle-Aquitaine fait mieux que l’année dernière.
La Vendée, la Nouvelle-Aquitaine et la Normandie sont les territoires qui progressent le plus. A contrario, les régions PACA, l’Auvergne-Rhône-Alpes et la partie pyrénéenne de l’Occitanie constituent les territoires qui font moins bien qu’en 2022.
Les Français moins nombreux, les étrangers davantage
Dans le détail, la fréquentation des Français recule d’environ -2% par rapport à 2022. Pour Nicolas Dayot, cette érosion résulte « sans doute des tensions sur le pouvoir d’achat et d’une dégradation du taux de départ en vacances des familles modestes et des classes moyennes ».
D’après le sondage OpinionWay pour Atout France, 16% des Français qui comptaient partir en vacances cet été ont choisi la formule camping, 3e mode d’hébergement après la location saisonnière (24%) et l’hébergement chez des amis et dans la famille (24%). Devant l’hôtel (14%).
« C’est le retour assez fort des Européens – notamment des Néerlandais, des Allemands, des Belges et des Britanniques – qui devrait permettre à l’hôtellerie de plein air française de dépasser le nombre de nuitées de 2022. » L’an passé, le secteur avait enregistré 136 millions de nuitées d’après la fédération.
Succès des emplacements les moins chers
Les emplacements nus ont bien fonctionné, au détriment des mobil-homes et autres chalets, pour deux raisons : le retour des étrangers (+10% de nuitées par rapport à 2022) qui privilégient traditionnellement ce mode d’hébergement, et l’appétence des Français par souci d’économie.
Les campings ont augmenté leurs prix en 2023 de 5% et 6% versus 2022, d’après la FNHPA. « En les augmentant trop, la baisse de fréquentation est immédiate », ajoute Nicolas Dayot. Sans surprise, les dépenses des clients demeurent à la peine, ce qui se traduira par un chiffre d’affaires inférieur à 2022. Sur fond d’inflation généralisée, les vacanciers ont réduit leurs dépenses à destination (restaurants, activités…).
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