S’offrir les services d’un attaché de presse
En théorie, c’est un magicien qui fait parler de vous dans la presse ou la télé, tempère l’étendue de vos bourdes financières, vous sauve d’une image ringarde… En pratique, le « RP » est loin d’avoir une armée de journalistes lui obéissant au doigt et à l’oeil… Tout est aussi question de moyens, qui seront d’autant plus payants si vous lui laissez… les mains libres !
Faire connaître du public la nouvelle prod, donner un visage à un TO ou modifier son image « cheap », doper une destination ou multiplier la citation de ses produits, présenter avec tact une mesure de sauvegarde ou relativiser un overbooking : tout cela est du ressort d’un attaché de presse. Autant dire que tout le monde en a besoin, « Même une simple agence, si elle veut faire connaître ses initiatives dans la presse locale », affirme Agnès Suils, de chez Incognito CoRP – agence de RP (relations publiques) bien implantée sur le secteur du tourisme. Avec l’apparition des blogs et des tweets, le terme d’attaché de presse devient réducteur : « On exige de vous aujourd’hui de parler plusieurs langues, de faire des études d’image, des enquêtes de satisfaction… Léger, le métier évolue vers plus d’expertise et de prestige, la preuve : il se masculinise ! »
Certes, une bonne RP peut booster les ventes, voire les sauver, mais elle se paye. « C’est moins le budget qui fait la différence que la volonté réelle de communiquer, poursuit Agnès, il est plus judicieux de se demander combien on est prêt à payer pour tel résultat ». Le piège étant de suivre son obsession du retour sur investissement, en communiquant même quand on n’a rien à dire, et partout, en oubliant qu’un magazine pro, une revue de voyage, un quotidien ou un blog n’ont ni les mêmes attentes, ni le même rythme.
Pour éviter ces pressions contre-productives, beaucoup d’attachés de presse rêvent d’une facturation à l’heure – comme les avocats. La fin du forfait permettrait de valoriser le temps passé, tout en tempérant les demandes stériles « pour rentabiliser ». Les voyagistes, bien que venus tard aux RP, comprennent cependant vite – dès lors qu’ils saisissent qu’un attaché de presse, c’est un chef d’entreprise comme eux.
Beaucoup d’attachés de presse rêvent d’une facturation à l’heure.
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