Organiser une levée de fonds

Attention, danger : une levée de fonds ne sera pas réussie si le créateur d’entreprise s’est contenté de l’aborder en « temps masqué » car la constitution d’un tour de table prend du temps. L’actionnaire, copropriétaire de l’entreprise, ne se focalisera pas forcément sur ses dividendes annuels. Mais après quelques exercices, il entendra au moins récupérer le capital qu’il a avancé. Méfiance : cette stratégie se discute au cas par cas.

Quel partenaire choisir ? Les banques, interlocuteurs naturels d’un créateur d’entreprise, ne sont pas toujours les mieux placées pour construire une levée de fonds. Les collectivités territoriales, et plus particulièrement les conseils régionaux, disposent d’outils d’accompagnement (capital amorçage) plus souples. En adossant une participation de ces fonds régionaux d’investissement à une garantie bancaire de type Oséo, la boucle est bouclée. Pour les projets les plus ambitieux, relances d’activité, croissances externes ou sur des « tickets » plus importants, on pourra ensuite solliciter le FSI (Fonds stratégique d’investissement), en passant par les interlocuteurs régionaux de la Caisse des dépôts.

Au démarrage de l’entreprise, le capital nécessaire varie selon les ambitions et la rentabilité de l’activité choisie. La création d’une agence de voyages, avec achat d’un fonds de commerce, mobilisera davantage de fonds propres que le démarrage d’une activité de tour-opérateur. La trésorerie quotidienne ne sera pas financée par cet apport en capital. « Pour un tour-opérateur, ce sont les premiers clients qui financent le fonds de roulement », observe Laurent Lanfranchi, créateur de Terra Nobilis. Atout France, qui examine ces ratios financiers (fonds propres, besoin en fonds de roulement) lors de la demande d’immatriculation des nouveaux entrants, dispense de précieux conseils aux créateurs d’entreprises.

« Pour un tour-opérateur, ce sont les premiers clients qui financent le fonds de roulement. »

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