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Présidence des EdV : vos candidats favoris sont… (sans bourrages d’urnes)

Nous avions soumis aux votes 17 professionnels du tourisme, à travers un sondage en ligne publié au mois de mars.

Qui pour succéder à Jean-Pierre Mas à la tête des Entreprises du Voyage (EdV) ? Nous avions suggéré 17 personnalités du secteur, de manière arbitraire. 17 professionnels qui ont le profil de l’emploi, et sont notamment mandataires sociaux. Mais tous sont patrons, et ne pourraient prendre la direction du syndicat patronal qu’à condition de déléguer largement leurs fonctions actuelles. A une exception près : Jean-Pierre Lorente, qui a cédé son entreprise à Marietton Développement. « Jean-Pierre, qui vient tout juste de laisser ses fonctions de président chez Bleu voyages, aura du temps à consacrer à notre syndicat », fait remarquer un professionnel dans un des nombreux commentaires issus de notre sondage.

Dans notre sondage réalisé en mars 2023 (455 répondants), six noms arrivent en tête. Déduction faite des faux votes, naturellement. Effectivement, deux des 17 dirigeants ont fait l’objet de bourrages d’urnes… Il s’agit d’Yvon Peltanche (EdV Grand Est/Eden Tour) et de Yannick Faucon (EdV Centre Est/Resaneo). Ces irrégularités – une même personne votant pour le même candidat de nombreuses fois – cachent-elles des velléités ? Mystère. En tout cas, les bourrages d’urnes pourraient tout à fait provenir d’employés (zélés) et/ou de plaisantins. Nous sommes persuadés que les deux intéressés ne se sont prêtés à des votes factices. D’autant que le sondage de L’Echo touristique n’a aucune vraie valeur. Les résultats livrent quelques enseignements, en toute humilité. Et ils stimuleront peut-être quelques indécis pour piloter, à compter de l’automne, le syndicat patronal.

Guillaume Linton (Asia) : « Nous visons 50 millions d’euros en 2023 »
Guillaume Linton

Un top 5 dominé par Guillaume Linton

Avant d’établir le classement, nous avons donc dépouillé l’ensemble des votes, un à un, et débarrassé notre fichier des faux votes.

Résultat, c’est Guillaume Linton (président d’Asia) qui arrive largement en tête, avec le plus grand nombre de suffrages. Il l’était déjà avant son post LinkedIn, dans lequel il précisait n’avoir ni « le talent (ni la dispo) » de prendre le siège de président des EdV. Tout en ne rechignant pas quelques bulletins en sa faveur.

« Guillaume a été un excellent ambassadeur durant la triste crise du Covid », commente un votant, qui salue aussi ses compétences à la tête d’Asia. A L’Echo, nous voyons plutôt Guillaume Linton à la tête, un jour, du Syndicat des entreprises du tour-operating… Mais la succession de René-Marc Chikli n’est pas le sujet.

François Piot

« Le président/e de EDV doit être un distributeur car c’est la famille la plus représentée », estime un autre votant. Beaucoup, dans la profession, préfèrent effectivement l’option d’un patron ou ex-patron d’agences. La case est cochée pour le deuxième « gagnant » de notre sondage. François Piot, président de Prêt A Partir, monte sur deuxième marche du podium.

Yannick Faucon (EdV Centre est) : « La RSE est un sujet prioritaire »
Yannick Faucon

La case est aussi cochée pour Yannick Faucon (EdV Centre Est/Resaneo) qui arrive en 3e position. Rappelons-le, nous avons retiré les faux votes concernant ce décideur avant d’établir notre classement.

Yvon Peltanche

Idem s’agissant d’Yvon Peltanche (EdV Grand Est/Eden Tour), qui arrive au 4e rang. « Il le mérite et défend notre profession depuis des années », souligne un professionnel dans notre sondage.

Adriana Minchella et Valérie Boned, les 2 femmes gagnantes du sondage

Vols annulés non remboursés : les agences Cediv déboutées par l'Autorité de la concurrence
Adriana Minchella,

Adriana Minchella, présidente du Cediv, arrive en 4e position aequo avec Yvon Peltanche.

Laurent Abitbol

Juste derrière, Laurent Abitbol (Marietton/Selectour) décroche la cinquième place. Assez logique pour ce « cumulard » hyperactif, déjà président de Marietton Développement, président du directoire de Selectour, vice-président de l’APST. D’ailleurs, sans surprise, il nous assure qu’il ne sera pas candidat.

Suivent à égalité Lionel Rabiet (EdV Ile-de-France), qui a déclaré à L’Echo ne pas vouloir être candidat, Philippe Sangouard (NG Travel) et Richard Vainopoulos (TourCom).

Le classement est donc largement masculin, contrairement à la profession dans son ensemble. Adriana Minchella est la seule femme qui s’impose dans les premières places.

Mais une autre décideuse retient l’attention, Valérie Boned, la secrétaire générale des EdV. Nous avions invité les professionnels du voyage à proposer, s’ils ne trouvaient pas leur bonheur dans notre liste de 17 noms, un autre « présidentiable ». La femme forte des EdV est, de très loin, le nom le plus souvent spontanément suggéré. « Fonction compliquée, demande un sens politique, des compétences juridiques et des capacités de négociations : Valérie Boned a largement prouvé ses capacités pendant la sinistre période du covid en défendant la profession », commente un votant. Tellement vrai. Reste que Valérie Boned n’a pas l’ambition de succéder à Jean-Pierre Mas. Et d’ailleurs, n’étant pas mandataire sociale, elle serait dans l’incapacité de postuler.

Homme ou femme ?

Un homme ou une femme pour succéder au président Mas, qui doit passer la main au mois d’octobre, après trois mandats ? La question fait débat, jusque dans les commentaires.

« Un tandem féminin serait, je pense, très bien même si la compétence prime… Et ce tandem on l’a ! », glisse un pro. Comprenez, Valérie Boned étant secrétaire générale, un président au masculin maintiendrait la parité. D’autres professionnels ne sont pas de cet avis. « Une femme à la tête des EDV, bonne idée non ? », résume simplement un autre « électeur ».

Il faudra surtout un président ou une présidente qui ne compte pas ses heures. Le costume de président requiert une énergie et une disponibilité que seuls peuvent déployer d’anciens patrons, ou des patrons ayant fortement délégué leurs responsabilités (à un bras droit ou à un management).

Dans les faits, aucun pro du voyage ne s’est officiellement déclaré candidat à la succession de Jean-Pierre Mas. Les décideurs intéressés pourront le faire quelques semaines avant le vrai vote. Ce sera après le congrès du syndicat à l’île Maurice, du 1er au 6 juin 2023. Ceux qui désigneront le nouveau patron des EdV, pour un mandat de trois ans, ne sont pas les adhérents, mais les membres du conseil d’administration élus lors de l’assemblée générale organisée à l’IFTM.

Nous partageons un dernier commentaire, qui fait l’unanimité dans la profession (à quelques voix près) : « Ce sera quand même difficile de succéder à Jean-Pierre Mas. »

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