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Pourquoi l’Europe menace de ne plus faire voler les avions de Boeing

Trop c’est trop pour l’Europe. En 15 jours, trois incidents ont touché Boeing et un rapport accablant sur ses méthodes vient de sortir.

Dans une interview accordée à Reuters, le directeur exécutif par intérim de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), Luc Tytgat, a indiqué que l’Europe mettrait fin à son approbation indirecte de la production de jets de Boeing si cela s’avérait nécessaire. Interrogé sur le fait de savoir si l’AESA serait prête à cesser de reconnaître les agréments de sécurité de production américains déclarant que les avions Boeing sont construits en toute sécurité, Luc Tytgat a répondu : « Si nécessaire, oui ».

Il faut dire que pas une semaine ne passe sans qu’un nouvel incident faisant froid dans le dos ne touche Boeing.

Jugez plutôt. La Federal Aviation Administration américain va enquêter sur un 777 d’American Airlines dont un pneu a crevé lors du décollage de l’aéroport international de Dallas Fort Worth le 13 mars. Une autre enquête a été ouverte le mardi 12 mars en Nouvelle-Zélande après qu’un 787 Dreamliner de Latam a brusquement perdu de l’altitude, blessant une dizaine de passagers. Autre incident, le 1er mars, un appareil 737 MAX-8 de la compagnie Alaska Airlines a atterri avec la porte de la soute – où se trouvaient des animaux de compagnie – ouverte. Tout cela en 15 jours.

Du liquide vaisselle comme lubrifiant

Selon les médias américains, le Département américain de Justice a même ouvert une enquête criminelle sur Boeing. L’enquête serait axée sur les récents incidents de production et de fabrication de Boeing, qui ont également eu un impact sur l’ensemble du secteur du transport aérien.

Cerise sur le gâteau, un audit effectué par la Federal Aviation Administration (FAA) sur le processus de production du 737 MAX après l’explosion d’un panneau sur un avion d’Alaska Airlines en janvier a montré un échec à 33 des 89 tests, avec 97 problèmes de non-conformité identifiés, a rapporté lundi le New York Times.

Selon le journal américain, l’Agence américaine de l’aviation civile a pu observer des mécaniciens de Spirit, qui construit le fuselage de l’avion dans une usine au Kenya, vérifier le joint d’une porte avec une carte magnétique d’hôtel. Par ailleurs du liquide vaisselle a été appliqué comme « lubrifiant dans le processus d’ajustement » de cette porte.

Un risque de faillite pour Boeing ?

Aux Etats-Unis, United Airlines menace d’annuler sa méga commande de 737 Max 10 à Boeing et de se tourner vers Airbus. Ce qui serait un vrai choc pour Boeing : United Airlines devait être la vitrine du Max 10, la première compagnie à le faire voler par le biais d’une méga commande de 277 unités et 200 autres en option.

Aux Etats-Unis, la question d’une faillite est même abordée. Mais selon Bloomberg, Lina Khan, la présidente de la Commission fédérale du commerce des États-Unis (FTC), a déclaré que Boeing est « trop grand pour faire faillite » après avoir racheté ses concurrents nationaux et être devenu le plus grand constructeur aérospatial commercial du pays.

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