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Pourquoi la France perd en compétitivité ?

L’Hexagone a été rétrogradé de la 4e à la 7e place des pays les plus attractifs en matière de tourisme selon un rapport du Forum économique mondial. Manque de considération pour le secteur, cadre réglementaire trop restrictif ou problème de ressources humaines font partie des points noirs.

Les rapports du Forum économique mondial (WEF en anglais) ne ménagent décidément pas la France. Après avoir été sorti, en septembre dernier, du top 20 mondial des pays les plus compétitifs tous secteurs économiques confondus, l’Hexagone vient cette fois de perdre quatre places dans le classement portant sur la compétitivité touristique, rendu public le 7 mars dernier.

Sur la base d’un index qui repose sur 14 critères et 79 sous-critères (notamment le degré de réglementation de l’économie, la sécurité, la santé, la place accordée au tourisme dans les politiques publiques, les infrastructures de transports, le développement technologique, le niveau des prix, le patrimoine naturel ou culturel, la qualité de la main-d’oeuvre…), la France est désormais classée au 7e rang sur 140, alors qu’elle occupait la 3e place en 2011 et la 4e en 2009.

UN CADRE RÉGLEMENTAIRE INSUFFISANT

Comme lors des précédentes éditions, le rapport du WEF reconnaît à l’Hexagone trois atouts principaux : ses performances en termes d’hygiène et de santé, la qualité de ses infrastructures de transports (aéroports comme réseaux routiers ou ferroviaires) et l’attractivité de ses ressources culturelles (sites classés au Patrimoine mondial, salons et expositions internationales, rayonnement de son économie de la création, qui englobe aussi bien le cinéma que la mode, les jeux vidéos ou l’architecture).

À l’inverse, la France reste mal classée ou voit sa position reculer dans un grand nombre de catégories. En termes de compétitivité des prix pratiqués par l’industrie touristique, elle demeure dans l’extrême queue du peloton, comme les années précédentes. Une place en partie liée au poids de la fiscalité, critère dans lequel le pays tombe au 124e rang.

Plus largement, c’est l’ensemble du cadre réglementaire qui est décrit comme insuffisamment favorable au développement du tourisme. Le pays perd notamment du terrain en matière de législation encadrant les investissements étrangers ou de conditions d’attribution des visas.

35e DANS LA CATÉGORIE RESSOURCES HUMAINES

Dans le même ordre d’idées, la législation française du travail (en matière de facilités d’embauche ou de licenciement, mais aussi d’opportunités d’emploi pour les étrangers) apparaît comme l’un des principaux handicaps de l’Hexagone dans la compétition touristique mondiale. Deux critères dans lesquels le pays voit sa note reculer fortement, tout comme ceux relatifs à la qualité de son système éducatif et à la formation professionnelle. Résultat : la France se place seulement 35e mondiale dans la catégorie ressources humaines.

C’est aussi son rang lorsqu’il s’agit de mesurer quelle priorité est donnée au tourisme dans les politiques publiques. Le rapport met notamment en avant le faible pourcentage (3 %) des dépenses gouvernementales dédiées au secteur. Mais les pouvoirs publics ne sont pas les seuls mis en cause. Le pays tout entier, à l’évidence, manque de considération pour le tourisme. Attitude de la population vis-à-vis des visiteurs étrangers, poids du secteur dans le PIB, souci de la satisfaction clients : dans tous ces critères, la France se classe très loin des premiers. Et peine à faire face à la concurrence.

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