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PATRICK SERVEAUX, PRÉSIDENT DE L’ÎLE DE LA RÉUNION TOURISME : « Travailler davantage avec les professionnels du tourisme »

Depuis le 6 mai, Patrick Serveaux est le nouveau président de l'IRT (Île de la Réunion Tourisme). Enrayer la baisse de la fréquentation touristique, capter les nouveaux marchés… Les défis qu'il doit relever sont nombreux.

L'Écho touristique : Vous avez pris vos fonctions il y a plus d'un mois. Comment dirigez-vous l'IRT ?

Patrick Serveaux : Je souhaite travailler davantage avec les professionnels du tourisme de l'île. Dans le passé, on a reproché à l'IRT de ne pas organiser assez de concertations. Venant de ce monde, je veux tenir compte des problèmes de chacun pour construire quelque chose ensemble. Par exemple, nous avons préparé tous ensemble notre participation à l'IFTM Top Résa.

 

Quels sont vos dossiers prioritaires ?

Le plus important est de travailler sur l'image de la destination. On doit asseoir la notoriété de La Réunion sur les marchés classiques comme la métropole ou l'Allemagne, mais également sur de nouveaux marchés, comme la Chine ou l'Inde. Il faut aussi séduire les touristes sud-africains, qui ont des facilités administratives pour séjourner sur l'île.

 

Comment cela se traduit-il concrètement ?

Pour le marché français, nous avons lancé une campagne de promotion grand public en avril/mai. Nous en verrons les résultats à partir de septembre. Nous allons investir davantage le web et les réseaux sociaux. Pour les nouveaux touristes, cela passe par un travail d'informations auprès de nos clients, et d'adaptation pour les professionnels du tourisme. Par exemple, nous avons trois collaborateurs à Shanghai et nous serons présents au salon du tourisme de la ville, en octobre. Nous organisons des éductours avec des TO chinois. Les professionnels doivent porter attention aux petits détails qui font la différence, comme des panneaux d'informations traduits en chinois sur les sentiers volcaniques.

 

Le premier semestre 2014 est sur le point de s'achever. A-t-il été bon pour La Réunion ?

Les chiffres de fréquentation ne seront publiés qu'à la fin de l'été. Néanmoins, on peut déjà affirmer qu'ils ne seront pas bons. Ils confirment que La Réunion connaît une « crise de la destination » que l'on doit régler en travaillant d'arrache-pied, notamment autour de la question de la desserte aérienne. La coopération avec nos partenaires des Îles Vanille est très importante sur ce point et peut régler une partie du problème.

 

Où en est le projet des Îles Vanille ?

Il trouve son rythme de croisière. En 2013, 97 000 touristes sont venus à La Réunion en combinant leurs voyages avec d'autres îles de l'océan Indien. Le 23 juin, une liaison entre les Seychelles et La Réunion sera inaugurée. Elle va nous permettre d'acheminer des clients venus d'Europe, mais aussi du Moyen-Orient. Nous organisons des communications communes pour des événements tels que le salon du tourisme de Madagascar.

 

L'objectif de recevoir 600 000 touristes en 2015 est-il toujours réalisable ?

2015 semble être une échéance trop courte, il sera difficile à réaliser. Nous voulons nous concentrer sur le côté qualitatif du tourisme de l'île, pour capter des touristes à fort pouvoir d'achat.

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