Oenotourisme : le vin, vecteur de développement d’un tourisme vert
La filière œnotouristique est présente dans toutes les régions viticoles françaises. Mais elle demeure morcelée et faiblement structurée, avec un taux d’intermédiation estimé à 7% par Atout France. Des initiatives individuelles et locales orientées vers le développement durable attestent de la modernisation des pratiques des vignerons, au-delà de la simple dégustation en cave. Tour d’horizon.
Avec quatre sites classés au patrimoine mondial par l’Unesco (Saint-Émilion, Val de Loire, coteaux et maisons de Champagne, climats du vignoble de Bourgogne) et des exportations à un niveau record en 2022, la viticulture française possède de solides atouts pour imposer son activité œnotouristique en France et à l’international.
Atout France a estimé la fréquentation des régions viticoles à 10 millions d’œnotouristes par an, pour une dépense globale de 5,2 milliards d’euros. Ces statistiques, qui datent de 2016, n’ont pas été réactualisées, mais la dynamique n’a pas faibli. Si la crise sanitaire du Covid-19 a porté un coup d’arrêt à la fréquentation des vignobles en 2020 et 2021, la tendance est repartie à la hausse cette année.
« On profite du positionnement de la France sur le marché du vin, un atout puissant », confirme Michel Bernard, viticulteur au Château Beauchêne dans la vallée du Rhône et président du pôle œnotouristique d’Atout France. « La filière est fondée sur une multitude de petits opérateurs. Avec 11 000 caves ouvertes et 50 % de visiteurs étrangers, elle concerne les 66 départements viticoles français. Et une nouvelle forme d’œnotourisme, structurée comme un second métier par les viticulteurs, s’est imposée », observe Michel Bernard.
Du palace au camping
Des initiatives dans le luxe symbolisent le rayonnement international de la filière, et s’imposent comme de puissants vecteurs de communication.
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