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Moyen-Orient

La crise n’a pas épargné la région en 2009, pénalisant principalement l’Égypte, en net retrait, mais aussi Dubaï, redescendu de ses hauteurs.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Si 2008 avait été un cru exceptionnel pour l’Égypte, avec des records de fréquentation, notamment sur le marché français à près de 600 000 touristes. Le pays des Pharaons a déchanté en 2009 et les tour-opérateurs aussi, avec un début d’exercice particulièrement marqué par la crise. L’attentat du Caire, en janvier, qui a fait une jeune victime française, n’a pas arrangé les choses, et les voyagistes ont accusé le coup plus qu’escompté. Pas Marmara, le leader, qui a réussi à se maintenir proche de la barre des 100 000 clients, à un niveau même très légèrement supérieur à 2008 (+ 1 %). Mais STI Voyages (passé de 28 682 clients à 17 460), Fram (de 32 000 à 22 500) et Kuoni (de 15 500 à 9 000), poids lourds sur la destination, ont senti passer la crise. Quant à Mille et Un Soleils, fragilisé par une gestion manquant de rigueur, il a été liquidé à la veille de l’été. Au global sur l’exercice 2008-2009, les membres de l’Association de tour-opérateurs – Ceto ont fait voyager 248 000 clients à forfaits en Égypte (- 7,6 %). Une déception qui correspond aussi « à un essoufflement touristique du pays sur le marché français, analyse le président du Ceto, René-Marc Chikli. La crise est arrivée à un moment où il y avait beaucoup d’engagements. L’hiver 2008-2009 a été particulièrement difficile. L’été s’est un peu ressaisi. »

BON RYTHME DE CROISIÈRE EN ÉGYPTE

Et depuis le début de 2010, l’Égypte semble avoir retrouvé son rythme de croisière des meilleurs temps, après des mois d’octobre et de novembre catastrophiques. Il faut dire que les voyagistes ont continué à investir et à innover. Ainsi, Marmara a repris le flambeau de Mille et Un Soleils à Taba. Fram a ouvert un Framissima, le Hyatt Regency, dans la station de la mer Rouge en avril 2009 et en annonce un autre cet hiver à Port Ghalib, et sa filiale Plein Vent fait aussi son grand retour sur la destination cette saison. Malgré cette baisse de régime de l’Égypte, le Moyen-Orient a montré sa capacité de résistance en 2009, en retrait de 4,9 % seulement pour les ventes de voyages à forfait, chez les membres du Ceto. La fréquentation française en Israël s’est stabilisée. Quant à la Jordanie, elle a bien réussi à deux nouveaux opérateurs très actifs, Plein Vent et Top of Travel, approchant chacun les 4 000 clients pour une première année d’exploitation. Ils récoltent l’un et l’autre le fruit de leur prise de risques, avec un plan de vols ambitieux au départ de province et une programmation de circuits qui ont rencontré leur public. Moins demandés, le Liban semble avoir réenclenché une bonne dynamique, mais c’est surtout la Syrie qui a obtenu des résultats satisfaisants. Elle prend place parmi les trois plus fortes progressions de ventes de forfaits chez les membres du Ceto (+ 24 % pour quelque 3 500 forfaits vendus).

FORTE PROGRESSION POUR LES ÉMIRATS

Les Émirats arabes unis ont quant à eux marqué des points (+ 29,5 %), mais le mérite en revient certainement davantage à Abu Dhabi, nouvelle venue très volontaire dans de nombreuses programmations, qu’à Dubaï, touché de plein fouet par la crise. Un mal pour un bien ? Confronté à une sérieuse baisse de fréquentation, l’émirat dit avoir ramené son industrie touristique à la raison et repositionné ses prix au niveau de la concurrence. Cette baisse des tarifs, notamment hôteliers, aurait aussi eu pour vertu de faciliter le tourisme des Français. « De 2002 à 2008, ceux qui voulaient aller à Dubaï n’avaient soit pas l’argent, soit pas de disponibilité, les TO français n’ayant pas d’engagements », explique Pascal Maigniez, directeur France et Benelux du Departement of Tourism and Commerce Marketing de l’émirat. La crise a permis d’offrir plus de place et un positionnement prix plus favorable. » La fréquentation française a pourtant reculé de 9 %, alors que le nombre de visiteurs dans le pays progressait de 2 %. Et elle est restée orientée à la baisse (- 4 %), au premier trimestre 2010, alors que le marché international était en hausse de 5,1 %. Ces mauvais chiffres français seraient dus à l’effondrement du trafic affaires, temporise toutefois Pascal Maigniez, la tendance sur le loisirs étant stable ou en croissance selon les opérateurs. L’automne promet, une fois de plus, d’être placé sous le signe de la nouveauté pour Dubaï qui, après la tour la plus haute du monde, inaugure, le 10 octobre, le septième hôtel du groupe One et Only, The Palm.

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