Mer calme
Comme chaque année, Costa vient de célébrer ses meilleurs distributeurs. Et, comme chaque année, la compagnie de croisières a récompensé une forte proportion… de sites Internet. Ce sont en effet en grande partie les agences en ligne qui lui ont permis de franchir en 2004 le seuil des 100 000 clients français. Un record ! Si la performance est remarquable, elle cache toutefois une réalité plus sombre. Car, dans le même temps, le marché
Comme chaque année, Costa vient de célébrer ses meilleurs distributeurs. Et, comme chaque année, la compagnie de croisières a récompensé une forte proportion… de sites Internet. Ce sont en effet en grande partie les agences en ligne qui lui ont permis de franchir en 2004 le seuil des 100 000 clients français. Un record ! Si la performance est remarquable, elle cache toutefois une réalité plus sombre. Car, dans le même temps, le marché global attend toujours des vents favorables. Malgré les efforts réalisés depuis une dizaine d’années par l’ensemble des compagnies, les ventes en agences traditionnelles tardent à décoller. Pour preuve, seuls 213 000 Français se sont laissés séduire par une croisière en 2003 selon les chiffres publiés par le Conseil Européen de la Croisière. Soit moins que le nombre de clients envoyés l’an dernier par Etapes Nouvelles au Maroc et en Tunisie ! Pire, l’Espagne a relégué la France au cinquième rang des pays européens en nombre de croisiéristes.
La faute à une communication pas assez offensive, dénoncent les uns. Faux ! Costa est l’un des tout premiers annonceurs du tourisme et dépensera encore 7,5 millions d’euros en publicité l’an prochain. Une nouvelle campagne est d’ailleurs visible à la télévision depuis peu. La faute à des clients réticents, à qui le produit fait peur, assurent les autres. Peut-être ! Encore faut-il que les agences aient le réflexe de leur proposer une croisière et de mettre en avant ses avantages. Car, face à un séjour en République dominicaine ou aux Maldives, elle soutient la comparaison. N’est-ce pas aussi cela le rôle d’un vendeur ? La balle est donc dans le camp des distributeurs. En faisant de Costa l’un de ses cinq principaux partenaires, Afat Voyages a montré l’exemple. Mais il ne faut plus tarder. Car pour remplir des paquebots toujours plus gros, les compagnies de croisières ont besoin de clients, et vite ! Costa s’est toujours refusé à vendre en direct, un cas aujourd’hui presque unique dans la profession. Il serait dommage que, faute de relais dans les agences, elle soit contrainte de changer de cap.
