Martinique : les plages sans sargasses à conseiller à vos clients
Les algues brunes prolifèrent particulièrement cette année dans les Caraïbes, dont la Martinique. Si le rivage Atlantique de l’île est très touché, la côte caraïbe et les belles plages du sud sont épargnées.
La Martinique, comme le reste des Antilles et même la Floride, vit une année à sargasses. Quand tout va bien, ces algues brunes, qui flottent à l’état naturel dans l’océan Atlantique au sud du Gulf Stream, servent de garde-manger fécond pour les poissons et les oiseaux. Mais depuis 2011, elles ont tendance à proliférer et à s’échouer en masse sur les rivages.
Plusieurs hypothèses sont avancées pour expliquer ce phénomène : les sargasses seraient « nourries » par les engrais agricoles et les nitrates rejetés en mer via les fleuves Amazone, Orénoque et Congo. En outre, elles seraient poussées vers les terres par des courants marins et des vents de plus en plus forts.
En s’échouant en bloc sur les rivages, c’est là que les ennuis commencent. Elles entrent en putréfaction en 48 heures, en dégageant du sulfure d’hydrogène et de l’ammoniac, dans une odeur de soufre très désagréable.
Elle peuvent également provoquer des irritations oculaires et respiratoires, tout en gênant la navigation des bateaux de pêche et de plaisance, sans compter qu’elles étouffent la vie marine, et que leurs émanations détraquent les appareils électro-ménagers….
Plan Sargasses de 36 millions d’euros
En 2022, un plan « Sargasses 2 » d’un montant de 36 millions d’euros sur 4 ans a été débloqué par l’Etat français et l’Europe pour financer des actions concrètes aux Antilles, comme des barrages filtrants en mer, des opérations de nettoyage, des stockages sur terre, l’installation de capteurs d’air, etc. Mais l’ampleur de la tâche est énorme. On parle de 8 millions de tonnes de sargasses à traiter entre décembre 2022 et janvier 2023.
Les algues échouent principalement sur la côte Est de la Martinique, bordée par l’Atlantique et assez venteuse. Les plages de la côte caraïbe, sous le vent, sont épargnées, et accueillent toujours les touristes dans un décor de carte postale.
Des plages à conseiller
Voici une liste non exhaustive de plages à conseiller à vos clients en toute tranquillité, au sud de Fort de France. La grande Anse des Salines, sur 1km de long à la pointe sud de l’île, est joliment bordée de cocotiers. L’étang des salines, derrière la plage, abrite de nombreuses espèces d’oiseaux, de poissons et de crabes, à observer depuis des pontons. La plage de Sainte-Anne, long et étroit ruban de sable clair, idéale pour les familles, est occupée notamment par le Club Med.
La plage du Diamant, qui s’étend sur 3kms, a vue sur le fameux rocher, mais est sujette aux courants (quelques sargasses passent au large). Les plages de Sainte-Luce, une succession d’anses ombragées, se découvrent aussi à pied sur un sentier balisé long de 5kms. C’est notamment le lieu d’implantation du village Pierre et Vacances et de la résidence Karibea. Enfin, les Anses d’Arlet est un superbe site naturel sans sargasses, avec une eau transparente peuplée de poissons et de tortues, et aménagé d’un parcours sous-marin pédagogique.
Pour en savoir plus : https://meteofrance.mq/fr/sargasses, et https://www.madininair.fr/Les-algues-Sargasses
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C est effectivement faux. Je reviens de Martinique oû j’ai pu constater il y a 2 jours que les sargasses envahissaient la plage des salines au sud et qu’il était fort désagréable de s’y baigner..
Cela présage d’une belle surpopulation sur les plages du sud et de l’ouest de l’île, sans parler des embouteillages pour les rejoindre. Peut-être faudrait-il en informer clients et lecteurs.
C’est complètement faux ! Ces plages ramassent régulièrement des sargasses !! surtout au Diamant.
Cher lecteur,
De nombreuses plages ramassent effectivement les sargasses, dont les échouages sont aléatoires. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du Plan Sargasses. Lors de notre déplacement sur place, la plage du Diamant était « propre » : les sargasses dérivaient au large, elles n’étaient pas échouées sur le sable. Les courants de la côte caraïbe épargnent fortement les plages.