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Locations saisonnières : 22 villes européennes appellent l’UE à plus réguler

Un collectif de villes, dont Paris, a rencontré jeudi 17 septembre Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne.

Coronavirus ou pas, les métropoles poursuivent leur bataille. De Paris à Bologne en passant par Amsterdam, 22 grandes villes européennes réclament une régulation renforcée des plateformes de locations de vacances telles que Airbnb.

« L’essor des locations touristiques de courte durée, ainsi que leur forte rentabilité, a entraîné un transfert massif de logements de longue durée vers la location touristique », assure un communiqué commun de 22 villes*. « L’impact sur les prix et sur l’offre de logements abordables pour les habitants est alarmant, particulièrement dans les centres villes. Prix grimpant en flèche, exode des habitants du quartier, troubles du voisinage, risque sanitaire, disparition des commerces de proximité… les citoyens européens sont de plus en plus nombreux à se plaindre des nuisances générées par les locations touristiques. »

Jeudi 17 septembre, les élus municipaux ont présenté leurs doléances et propositions lors d’une rencontre avec Margrethe Vestager, vice-présidente exécutive de la Commission européenne. Les villes réclament l’obtention, de la part des plateformes et des loueurs, de données fiables « permettant un contrôle efficace », et la responsabilisation des plateformes à l’égard des contenus hébergés. Sans oublier l’obligation, pour les Airbnb et autres Abritel, de faire respecter par les loueurs les obligations imposées par les législations locales.

Influencer le « Digital Services Act »

Ces requêtes sont formalisées à un moment stratégique. La Commission européenne doit dévoiler d’ici la fin de l’année une nouvelle législation (la « Digital Services Act »), visant à établir une norme mondiale pour mieux contrôler l’activité des grandes plateformes.

« Une meilleure coopération entre les plateformes et les autorités publiques sera un des prérequis de la bonne application du Digital Service Act », a souligné Mme Vestager, citée dans le communiqué. « Celui-ci produira un cadre règlementaire (…) harmonisé, et prendra en compte les besoins des administrations locales et nationales dans le respect des règlements locaux. »

« Nous ne sommes pas contre les plateformes, mais celles-ci doivent se plier aux réglementations locales et nationales », estime pour sa part Anne Hidalgo, maire de Paris.

La réaction d’Airbnb

Le spécialiste californien de la location saisonnière a aussitôt réagi. « Nous travaillons déjà avec de nombreux gouvernements et autorités publiques en Europe pour partager des données qui montrent l’impact positif des locations meublées touristiques », explique-t-il dans une déclaration transmise à L’Echo touristique. « Nous collaborons également avec les autorités sur des réglementations claires et simples, sur la base de notre expérience de travail avec des centaines de gouvernements et d’organisations dans le monde entier. Nous voulons continuer à être des bons partenaires pour les autorités locales, et nous avons eu le plaisir de soumettre récemment notre réponse à la consultation sur le Digital Services Act, dans laquelle nous soutenons un cadre plus cohérent et plus efficace pour les services numériques. »

*Les 22 villes engagées dans une alliance autour de la régulation des meublés touristiques sont : Amsterdam, Athènes, Barcelone, Berlin, Bologne, Bordeaux, Bruxelles, Cologne, Cracovie, Florence, Francfort, Helsinki, Londres, Milan, Munich, Paris, Porto, Prague, Utrecht, Valence, Varsovie et Vienne.

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