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Lidl : « Notre concurrent, c’est Leclerc Voyages »

Six mois après son lancement dans le voyage, Lidl revendique près de 15 000 clients. Son gérant achats Michel Biero, que nous avons rencontré ce matin, nous a livré ses tout premiers chiffres.

 

C’est en septembre 2017 que Lidl France a démarré dans le voyage. Il s’agit du septième pays où le groupe allemand tente une telle diversification. Avec toujours le même modèle 100% web, adossé dans l’Hexagone au site Lidl-voyages.fr.

Un plus grand stand que TUI !

Pour sortir de l’ombre, Lidl Voyages s’est offert un stand de 100 m2 au Salon Mondial du Tourisme à Paris, plus grand que celui de TUI France, assure-t-il. Le jeune opérateur s’appuie surtout sur les 12 millions de prospectus publiés chaque semaine, dans lesquels une page est consacrée au voyage, a minima. Des prospectus distribués, à l’ancienne, via les 1500 magasins français de l’enseigne de la grande distribution, et les boîtes aux lettres. « C’est notre force de frappe pour nos partenaires, en plus de notre campagne radio tout au long de l’année. »

En termes de produits, l’enseigne développe deux gammes : les voyages classiques de sa brochure et des produits éphémères et exclusifs commercialisés à -20% au minimum, disponibles 10 jours en général (jusqu’à 3 semaines). Au total, ses fournisseurs sont au nombre de 33 TO, parmi lesquels Jet tours, Locatour, MSC, Mondial Tourisme.

Plus de 1000 euros par dossier

« Comme dans l’alimentaire, notre concurrent principal dans le voyage, c’est Leclerc », estime Michel Biero. Ce n’est sans doute pas un hasard si Mélanie Lemarchand, responsable de Lidl Voyages, a été animatrice au sein du réseau Leclerc Voyages (2008-2014). « Nos concurrents sont aussi les acteurs des ventes flash comme Vente Privée », ajoute-t-elle.

« Nous avons près de 15 000 clients, dont 80% de clients Lidl », précise Michel Biero, qui veut se détacher de son positionnement hard discount d’origine. Le panier moyen oscille (seulement) entre 1000 et 1200 euros par dossier, toutes destinations confondues. La France représente un tiers des ventes. L’Espagne, la Tunisie et la Grèce mènent la danse dans le moyen-courrier. Les Etats-Unis, le Canada et la Chine dominent les dossiers long-courriers.

Grandir pour devenir rentable

Michel Biero ne donne aucune indication sur ses objectifs. « Nous devons grandir pour devenir rentable ». Avec l’objectif d’atteindre la taille de Leclerc Voyages à long terme ? « Nous n’avons pas de telles ambitions », répond le gérant achats avec lucidité. Car Lidl cumule au moins deux handicaps, ou du moins deux freins à son essor : une faible présence à Paris centre-ville, avec 17 magasins au sein de la capitale, et surtout l’absence de points de vente physiques. Le nouvel entrant s’appuie sur 5 personnes salariées, et une équipe dédiée d’une dizaine de personnes, au sein d’un grand plateau de Keep Call à Lyon.

« Nous n’aurons pas d’agence ni de corner, assure Michel Biero. Nos magasins, d’une superficie de 1000m2, ne le permettent pas. Mais nous avons une belle place à prendre ».

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