L’édito de Dominique Gobert : l’adieu à un père, Pierre Doulcet…
C’était une belle soirée pour mourir. Pierre Doulcet a posé sa plume impertinente, son regard malicieux s’est éteint, et il est parti…
« Comment vas-tu mon petit » ? C’est ainsi que Pierre Doulcet m’appelait, lui qui m’avait appris mon métier, lui qui m’avait engagé par une belle journée du mois de mai à le rejoindre au Quotidien du Tourisme. Lui, qui, après avoir largement participé à la création de cette presse professionnelle, après avoir créé Tour Hebdo, avait eu l’audace de construire un vrai journal d’actualité du tourisme.
Un quotidien de surcroît ! Impensable à l’époque et que de railleries de la part de tes confrères… Quand je vois ce que ce merveilleux média est devenu, j’ai honte pour toi.
Merci, Pierre, de m’avoir invité à cette aventure passionnante. Merci de m’avoir fait confiance, de m’avoir toujours encouragé à suivre ton chemin. Toi, l’impertinent journaliste, le remarquable éditorialiste, le redoutable polémiste et le très gentil monsieur que j’ai aimé.
Mon vieux père, tu me manques. Nos conversations, passionnées et passionnelles, nos rires, cette ironie que tu te plaisais à murmurer, ce regard clair, limpide, redoutablement lucide que tu portais sur l’économie du tourisme.
Tu fais partie, mon vieux Pierrot, des personnages authentiques que j’aurais eu la grande chance de rencontrer. Rien que pour ça, merci.
Ton parcours, tout le monde le connaît, je n’aurai pas l’indélicatesse de le rappeler : reporter, Europe 1, Tour Hebdo, le Quotidien du Tourisme, l’Univers des Voyages, les titres parlent d’eux-mêmes…
C’est le privilège que tu as eu, vieux Pierre, d’avoir eu autant d’amis que d’ennemis. Ces derniers te regretteront autant que nous, tes amis, tes enfants pour beaucoup d’entre nous, journalistes.
Lorsque nous nous sommes parlé, il y a une quinzaine de jours, tu m’as posé une question à laquelle je ne savais pas répondre. Je ne sais toujours pas, mais je sais maintenant, que toi, tu sais…
Mon vieil anarchiste de droite, loin d’être un facho comme certains l’on cru, tu étais un gentil, très gentil…
Pour la première fois, je n’ai plus les mots, je te laisse fumer ton gros cigare au paradis des journaleux, tu vas y retrouver plein de copains
Je suis orphelin.
Avec une pensée particulière pour Félicie, ta fille, Vesna, ton épouse et Bertrand, ton neveu.
A bientôt, Pierre.
____________________________________________________
La rédaction de L’Echo touristique adresse ses sincères condoléances à la famille de Pierre Doulcet.
____________________________________________________
Dominique, merci pour cet hommage…mon cœur pleure, un très grand Monsieur est parti, qu’il soit heureux pour son dernier voyage.
Amitiés Franck
Cher Dominique,
Merci pour ce magnifique hommage.
Que Dieu t’écoute et qu’à Pierre qui a tant aimé, il soit beaucoup pardonné pour qu’il puisse éternellement fumer en paix son cigare au milieu de ses vieux amis…
Merci encore,
Amitiés.
Bertrand