L’édito de Dominique Gobert : en avant pour la grande fête !
IFTM, que l’on continue à nommer Top Résa, c’est demain. Ô joie ! Malgré une année pas terrible, on va se retrouver dans l’allégresse et espérer que la nouvelle saison soit meilleure. Du grand classique en quelque sorte…
Pas de masques cette année dans les allées de la Porte de Versailles, ce qui, pour moi qui ne reconnais déjà personne à visage découvert, va être un grand bonheur. D’ailleurs, je vous le confie, ne croyez pas que je boude si je ne salue pas, c’est tout simplement que je ne vous ai pas vu ! C’est dit.
Laurence Gaborieau, la nouvelle patronne de cette manifestation, va faire ses armes au sein de cette aimable confrérie du tourisme. Et je tiens, ici, à lui souhaiter très sincèrement tout le succès qu’elle mérite. Dans le contexte actuel, cette femme est courageuse.
Il n’y aura pas de masques sur les visages, tout le monde fera bonne figure. J’entends déjà, en de multiples serrages de louches (ou de poing-poing) les congratulations, les « superbe année, j’ai fait la même saison qu’en 2019, on va exploser les compteurs ».
Je devine déjà les hypocrites « comment vas-tu, faut qu’on se voie vite, on s’appelle et on déjeune » …
Bon, ça, c’est pour le folklore et rien ne change de ce côté-là.
C’est le Maroc qui est la destination « à l’honneur » de cette nouvelle édition de Top Résa. Terre de lumière, comme il est écrit dans le dossier du salon. Pourquoi pas, mais, sans vouloir ouvrir la « boîte à gifles » comme le dit avec beaucoup d’humour mon ami Izenic, la destination lumière n’a pas été particulièrement coopérative lors de la crise covidesque. Si j’ai bonne mémoire, ce sont des milliers de voyageurs qui ont été bloqués, du jour au lendemain, dans le pays et l’on se souvient encore des efforts extraordinaires que les professionnels ont dû déployer pour les rapatrier… Mais bon, on tourne la page.
J’aime bien le concept des « villages » disséminés sur le salon. Celui de l’attractivité est une excellente idée, qui devrait permettre aux nombreux chercheurs d’emploi de trouver au moins des pistes. D’autant que la pénurie de main-d’œuvre dans notre secteur est particulièrement problématique.
En revanche, et j’en suis désolé pour nos amis de Travel Insight, le « Village des Influenceurs » me laisse plutôt sceptique. Je cite : le village « accueille pendant trois jours des influenceurs sélectionnés pour leur professionnalisme, leur notoriété et leurs spécificités ».
Roooh ! La bonne blague. C’est quoi un « influenceur professionnel » ? Un personnage qui se fait payer par une société, voyage gratos et balance des « vidéos improbables » sur YouTube en vantant des produits sans aucun discernement. Peu importe la qualité, du moment que l’on voyage non seulement gratos, mais en étant de plus rémunéré. Mais c’est pas grave, « le Village des influenceurs est animé par des cocktails networking tout au long du salon. » Au moins, il y aura du « buvez » à défaut de sérieux.
Allez, la boîte à gifles est refermée.
Et puis, faut aussi en profiter pour accueillir avec joyeuseté notre nouvelle ministre à nous qu’on a, Olivia Grégoire, laquelle va faire connaissance avec notre monde étrange mais convivial qu’est le tourisme.
Elle est d’ailleurs bienvenue sur le stand du Groupe Eventiz, R-73 ! A demain.
