Le Snav Provence cherche des solutions durables
Les professionnels du sud de la France se sont réunis au Sri Lanka pour débattre sur le tourisme responsable.
«Et pourquoi ne pas arrêter la climatisation dans cette salle ? » Cette intervention résume l’état d’esprit de la centaine d’adhérents du Snav Provence qui tenait, mi-octobre, sa convention annuelle au Sri Lanka. Leur président, Lucien Salemi, avait choisi cette destination pour parler de tourisme durable. Beaucoup de kilomètres pour rien ? Si les interventions furent, de l’avis général, souvent trop larges, certaines piques dans les discours mirent du piment aux conférences. « Tous les pays souhaitent accueillir plus de touristes. Mais trop d’écart dans le niveau de développement des pays émetteurs et celui des pays réceptifs crée un danger. Il existe un risque de rejet. Le tourisme pour prospérer a besoin d’un développement harmonieux », prévient Yves Godeau de l’association ATR (Agir pour un tourisme responsable).
COMPENSER SES ÉMISSIONS DE CO2
De son côté, Jean-Christophe Carteron, coordinateur de la stratégie Manager Responsable à Euromed Management (Marseille), mettait l’accent sur la possibilité de compenser son bilan carbone financièrement sur des sites Internet. Et si seuls trois agents dans la salle concédèrent s’en être acquitté, Carole Pellicer, directrice générale déléguée de Plein Vent, fut la plus opportuniste en affirmant : « Lors de mes éductours en 2009, je demanderai aux agents de voyages invités par nous de payer l’indemnité compensatrice de carbone. » À suivre… Reste que les constats effectués par les différents intervenants prouvent que le chemin reste long. Selon Ugo Toselli d’Eco2Initiative, « le modèle reste à inventer ensemble. Le principal obstacle est culturel avant d’être écologique. Le meilleur des comportements demeure encore de n’utiliser l’avion que pour de longs séjours ayant localement une contribution économique importante ».
