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Le modèle Groupon en question

Facebook arrête son service de « bons plans ». Perçu comme une nouvelle star de l'e-commerce il y a quelques mois, le leader Groupon a pour sa part mauvaise presse.

Le concept des achats groupés sur Internet fera-t-il pschitt ? Alors que Facebook stoppe son galop d'essai en la matière (lire encadré), l'ascension de Groupon ressemble de plus en plus à celle d'Icare. Reste à savoir s'il se brûlera les ailes, après avoir été au zénith au printemps. En France, les professionnels du voyage s'interrogent sur le modèle économique des coupons. Ebookers a fait trois opérations avec Groupon. « Les résultats sont mitigés, souligne Guillaume Cussac, DG France. Nous n'avons pas observé de hausse de chiffre d'affaires conséquente. Or on y laisse sa chemise. » Les hôteliers et les TO doivent accepter de céder des -50 % à -70 %… Réaction de Carlos da Silva, président de Go Voyages, qui n'a jamais testé le coupon : « Le modèle me semble plus adapté aux paires de chaussures, ou à d'autres produits, où les marges sont plus importantes ».

 

DE L'INFIDÉLITÉ DES CLIENTS DE GROUPON

 

« Dans notre industrie, les prix sont déjà très bas ». Un argument qui convainc plus ou moins. Après tout, le modèle des ventes privées, avec jusqu'à 70 % de décote, a trouvé son public et son positionnement, plutôt haut de gamme. Dans les achats groupés, les clients « opportunistes » seraient aussi infidèles que les commerçants. Ces sites spécialisés doivent sans doute se « professionnaliser », grâce à des méthodes moins agressives vis-à-vis des acteurs du voyage. Ils ont intérêt à mieux gérer leur e-reputation. Pas gagné. Le leader Groupon fait l'objet de rumeurs de faillite. L'entreprise n'aurait pas assez de trésorerie pour tenir plus de six mois, d'après l'analyste financier PrivCo. De plus, la Securities and Exchange Commission lui a demandé de revoir le document préparatoire à l'introduction en bourse. Au centre de la polémique, le recours à une mesure comptable pour étaler le coût d'acquisition des nouveaux clients sur trois ans, au lieu d'un seul exercice. Cette « astuce » permettrait à Groupon d'afficher un bénéfice net de 81,6 M$ au 1er semestre 2011, alors qu'il serait déficitaire à cause de ses dépenses marketing. Le site aurait rejeté, fin 2010, une offre de reprise de Google de 3,4 milliards d'E. Peut-être le regrette-t-il ?

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