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La SNCM cherche un partenaire privé

Au bord du gouffre, la SNCM cherche un partenaire privé pour la recapitaliser. 210 des 1400 emplois de la compagnie devraient faire l’objet d’un plan de licenciement.

Hier, Bruno Vergobbi, Pdg, a annoncé des pertes de 28 millions d’euros pour la SNCM sur l’exercice 2004 pour un budget prévoyant un bénéfice de 3 millions d’euros. Les écarts entre les prévisions (les comptes ne seront clôturés qu’en mars) et les réalisations sont effrayants : + 8 millions d’euros en dépenses de maintenance des navires, + 5,8 millions d’euros en salaires d’équipage… « Nous sommes face à un problème grave de rentabilité de l’entreprise et nous nous trouvons dans la nécessité d’avoir recours à des capitaux privés pour la recapitaliser. Pour la première fois de notre histoire, ce n’est pas l’Etat ou les collectivités locales qui peuvent l’apporter » assure Bruno Vergobbi. Il prévoit un plan de 210 suppressions d’emplois en équivalent temps plein, dont 95 permanents (CDI), le tout sans licenciement contraint. La SNCM comptait au 31 décembre 2004, 1400 salariés dont 650 en CDD équivalent temps plein. Le Pdg envisage d’ores et déjà un déficit de 60 millions d’euros pour la fin 2005, une hypothèse qu’il juge optimiste !

De leur côté, les syndicats réclament à l’unanimité la tenue d’une table ronde avec l’Etat, les régions, la direction de l’entreprise, pour trouver d’autres solutions. Selon eux, une recapitalisation n’est pas urgente et le déficit avancé pour 2005 reste « fantaisiste ».

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