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La galère des vols transatlantiques à Roissy

Les vols pour les Etats-Unis comptent parmi les plus contrôlés. Les règles édictées par les autorités américaines peuvent s’assimiler à un parcours du combattant pour un passager peu habitué. Récit.

Il est 8 heures, en ce lundi 6 septembre. Nicolas est déjà à Roissy. Il part pour la première fois aux Etats-Unis. Etudiant en informatique, il va effectuer un stage de six mois dans une entreprise multinationale.

Bien que son vol soit prévu à 10 h 15, il est arrivé en avance, sur les conseils de son agence de voyages qui l’a prévenu des procédures de contrôle longues et contraignantes depuis le 11 septembre 2001. A juste titre. Avant même d’accéder aux comptoirs d’enregistrement, il s’est plié au rituel du profiling. Comme pour les autres passagers rangés en quatre files d’attente, un agent de sûreté d’une société privée, payé par la compagnie aérienne, lui demande quelle est sa ville de destination, le but de son voyage, s’il a laissé ses bagages sans surveillance ou s’il a accepté un cadeau d’un inconnu. Préparé à ces questions, tout se passe bien pour Nicolas, et l’agent de sûreté place un autocollant sur ses bagages et sur son passeport pour valider le contrôle. Il doit alors accepter une fouille aléatoire de ses bagages, pour ceux qui iront en soute, comme ceux qu’il gardera dans l’avion. Une bonne centaine de passagers subissent ce contrôle !

Une fois au comptoir d’enregistrement, l’employée de la compagnie aérienne vérifie une nouvelle fois son identité, en recoupant cette fois les informations le concernant avec une base de données, fournie par les autorités américaines et recensant les personnes suspectes. Un deuxième contrôle très serré puisqu’un passager dont le passeport indique plusieurs voyages en Syrie dans les six derniers mois se voit obligé de repasser au premier contrôle bagages ! Tout finit par rentrer dans l’ordre. Il aura fallu à Nicolas 30 minutes pour s’enregistrer.

Des centaines de personnes agglutinées en deux files

L’heure du vol approchant, Nicolas se dirige vers les escalators menant aux satellites d’embarquement. Nouveau contrôle : une personne vérifie que chaque passager est en possession de sa carte d’embarquement, avant le sympathique franchissement du contrôle de police. Nicolas n’est pourtant pas encore au bout de ses peines. Parvenu au satellite d’embarquement, il va devoir s’armer de patience. Deux vols de sa compagnie décollent simultanément et plusieurs centaines de personnes s’agglutinent en deux files, pour franchir les portiques de détection. Mieux vaut avoir ôté les objets métalliques de ses poches, y compris les boucles de ceinture ! A défaut, c’est le bip assuré ! Et si un doute subsiste, les passagers peuvent passer au magnétomètre, voir leurs bagages de cabine entièrement fouillés ou devoir retirer leurs chaussures !

Même le téléphone portable est vérifié !

Ouf ! Après 20 minutes de piétinement, Nicolas a enfin un instant de répit. L’accès à l’avion est ouvert 45 minutes avant le décollage. A la sortie de la salle d’attente, un agent vérifie son identité, la compare à la carte d’embarquement et une dernière fouille aléatoire des bagages est effectuée sur deux tables, qui doivent être constamment occupées. Par chance, Nicolas y échappe !

Enfin, juste avant l’entrée dans l’avion, un agent de sûreté le questionne une dernière fois le but de son voyage. Il lui demande même d’effectuer un appel avec son téléphone portable, pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un appareil factice… Nicolas comprend pourquoi son agence lui avait précisé de se rendre à l’aéroport deux bonnes heures avant le décollage ! Il aura au total présenté sept fois ses papiers et subi trois fouilles de bagages. Les Etats-Unis, ça se mérite !

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