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La croisière fait son cinéma

« Moteur ! D’ici 2010, Costa mettra en service trois nouveaux paquebots. Son challenger MSC n’est pas en reste, avec quatre bateaux en commande. Une course effrénée à la croissance, avec pour point commun des navires toujours plus gros, dépassant pour certains les 4 000 passagers. C’est dire si les compagnies de croisières sont optimistes sur le potentiel du marché : 3,2 millions de clients européens en 2005, 4 millions espérés dans quatr

Moteur ! D’ici 2010, Costa mettra en service trois nouveaux paquebots. Son challenger MSC n’est pas en reste, avec quatre bateaux en commande. Une course effrénée à la croissance, avec pour point commun des navires toujours plus gros, dépassant pour certains les 4 000 passagers. C’est dire si les compagnies de croisières sont optimistes sur le potentiel du marché : 3,2 millions de clients européens en 2005, 4 millions espérés dans quatre ans.

Pourtant, avec une croissance limitée à 5 % l’an dernier, l’objectif de 500 000 croisiéristes français à l’horizon 2010 est désormais un voeu pieux. A force de cultiver l’exception touristique (nos compatriotes veulent voyager intelligent, c’est bien connu !), un peu à la manière de la fameuse exception culturelle, la France pourrait finir par rater… le bateau. La faute à une vision souvent rétrograde de la croisière dans l’Hexagone, considérée par beaucoup au mieux comme chère et guindée, au pire comme ringarde. Comme si les Français, nourris aux images d’archives du France, s’étaient confinés dans une dangereuse nostalgie, quand notre pays se vantait de faire naviguer les plus luxueux bateaux du monde, réservés à une élite. Il suffit de considérer la place accordée par les médias à la fin rocambolesque du paquebot ou les innombrables reportages sur la construction du Queen Mary 2 par les Chantiers de l’Atlantique, témoins de notre suprématie et de notre savoir-faire, pour s’en convaincre.

L’ex-Paquet, dont le fantôme hante toujours la profession, est le symbole de ce décalage entre la perception de la croisière et la réalité. Comme la Nouvelle Vague a catalogué le cinéma français, l’emblématique compagnie, avec ses croisières françaises, a contribué (malgré elle) à créer une image désuète qui colle toujours à la coque de ses héritières. Malgré des investissements publicitaires colossaux et ses petits prix Prima, Costa n’a pas encore réussi à modifier cette image. Surtout, les autres opérateurs, armateurs mais aussi TO, n’ont pas su prendre le sillage du géant italien. Plus que jamais, il importe que les agences relaient ce message de dynamisme et de tarifs abordables pour qu’enfin, la croisière trouve sa juste place en France.

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