La Côte d’Azur a subi le pire été de son histoire
La région azuréenne a accueilli près de deux fois moins de touristes au cours de l’été 2020.
La Côte d’Azur a subi en juillet-août « la crise la plus grave » de son histoire en termes de recettes touristiques, enregistrant un manque à gagner de 600 millions d’euros, a indiqué lundi le Comité régional du tourisme (CRT) Côte d’Azur. L’organisme, qui couvre le département des Alpes-Maritimes et la principauté de Monaco, a décompté un peu plus de 6 millions de séjours touristiques pendant l’été 2020, contre près de 12 millions les années précédentes.
Le chiffre d’affaires des activités touristiques de la région chute de 46% en 2020. Le CRT Côte d’Azur note aussi qu’à la chute de fréquentation s’ajoute une baisse de 13% de la dépense moyenne des visiteurs en juillet-août à 63 euros, qui n’est, selon le comité, pas uniquement liée à la crise sanitaire mais s’inscrit dans une tendance cyclique initiée en 2017.
2,5 milliards d’euros perdus sur l’année
Sur l’ensemble de l’année 2020, le manque à gagner total pour la Côte d’Azur en termes de recettes touristiques est estimé à 2,5 milliards d’euros, note le CRT, qui juge « urgent de renforcer l’attractivité de la destination sur le marché national ».
S’agissant des performances selon les types d’établissements, les locations de meublés tirent leur épingle du jeu avec un taux d’occupation de 69% en juillet-août, en hausse de deux points par rapport à 2019, alors que les hôtels regrettent l’absence de la clientèle internationale avec un taux d’occupation à 68% (-15%). Les résidences de tourisme, elles, chutent à 78% de taux d’occupation (-7%).
Vers un hiver difficile
Sans surprise, la plus forte baisse concerne les séjours étrangers par avion en hébergement marchand (-85%). Par contre, la clientèle française a été plus nombreuse, mais a privilégié les hébergements économiques de type locatif, dans des zones moins densément peuplées.
Malheureusement, les mois qui viennent s’annoncent tout aussi compliqués, puisque le CRT fait état de perspectives à court terme orientées à la baisse, évoquant un très fort déficit de réservations qui annonce, selon cet organisme, une saison d’hiver « difficile ».
A lire aussi :
