La communication prend des mesures

Les tour-opérateurs qui impriment chaque année des millions de brochures sont régulièrement montrés du doigt. 40% des catalogues ne sont jamais distribués, un gaspillage qui a un coût écologique mais aussi économique (deuxième poste budgétaire après les salaires). Responsabilisés, les voyagistes le sont de plus en plus. Peu à peu, ils se soumettent aux normes vertes, car ils sont redevables depuis 2006 d’une éco-contribution volontaire, calculée sur le volume annuel de papier utilisé et fixée à 35 E la tonne. À défaut de la régler, ils sont soumis au paiement d’une taxe sur les activités polluantes (TGAP) 26 fois plus élevée. Le flou autour du périmètre concerné par cette imposition donne lieu à des redressements retroactifs (lire L’Écho Touristique n° 2918) par la Direction des douanes, mais en tout état de cause, les voyagistes savent désormais qu’ils doivent faire la déclaration 2009 de leur consommation avant le 31 janvier 2010. Cette « stigmatisation » croissante du papier a donné à réfléchir à d’autres acteurs et secteurs concernés. Ainsi Mediapost, leader de la distribution de publicité ciblée en boîte aux lettres et l’Association des agences conseil en communication. Ils ont décidé en partenariat avec, entre autres, Ecofolio et l’Ademe, d’élaborer un outil de mesure de l’impact environnemental de tous les supports de communication (mailings, Internet, spots radio ou télé, PLV…), « pour accompagner des choix intelligents de communication ou de campagne de publicité », explique Laurence Hulin, en charge du développement durable chez Mediapost. « Ce référentiel devrait permettre de relativiser le coût environnemental imputé à l’utilisation du papier. » L’outil, dont le nom de code est « Ecomarketing », sera utilisable gratuitement « parce qu’il faut partager le savoir sur l’eco-conception » et est annoncé pour le mois de février

Nom de code de l’outil : « Ecomarketing »