L’Île des Pins
Le paradis après l’enfer
Après un saut de puce de 20 minutes en avion, l’enchantement est immédiat. L’aérodrome ressemble à une maison de poupée. Un instant plus tard, nous marchons dans une eau tiède : le fond est blanc immaculé, l’eau cristalline prend des teintes turquoise et outremer… Des bancs de petits poissons s’approchent en curieux. De chaque côté s’élève une forêt d’où se détachent des rangées de sveltes pins colonnaires, une espèce endémique qui semble soutenir la voûte bleu azur du ciel. Dans ce bout du monde, nous atteignons la piscine naturelle d’Oro, un coin fermé et paisible taillé dans le corail. Une poignée de just married japonais en palmes, masque et tuba clapotent de bonheur dans cette Cythère tropicale. Les Nippons ont surnommé cet éden l’île la plus proche du paradis et viennent le vérifier sur les plages désertes de sable fin, pur et blanc des baies de Kuto et Kanuméra. Ce refuge de la jet-set ne cache pourtant pas son histoire tourmentée, comme en témoignent les ruines du pénitencier de la presqu’île de Kuto où vécurent 3 000 déportés de la Commune de Paris.
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