L’Asie limite la casse malgré le Japon
2011 sera une année noire pour le Japon. Mais l’impact de Fukushima sur le reste de l’Asie devrait être limité.
«Pour le Japon, 2011 sera catastrophique, et nous n’avons qu’une poignée de demandes », avance Denis Pavageau, responsable production Asie chez Voyageurs du Monde. Même constat chez Asia ou chez Visiteurs, qui n’enregistre que quelques dizaines de pax pour son exercice clos en septembre 2011, contre environ un millier l’an dernier. À la suite du séisme et des catastrophes nucléaires de mars dernier, les arrivées dans l’archipel ont chuté de plus de 50 %. « On ne peut pas encore s’avancer pour la prochaine saison. Mais les voyageurs d’affaires sont déjà de retour et il y a eu quelques demandes de touristes avant l’été », explique Naoko Marutani, directrice adjointe de l’Office national du tourisme japonais (JNTO) à Paris. « On ne fera pas de miracle sur le Japon en 2012 », estime toutefois Didier Blanchard, directeur de Visiteurs. « Nous expliquons qu’il y a des contrôles sur les aliments, l’eau, que Tokyo est sûre. Et qu’il y a tout le reste du Japon à découvrir », répond Naoko Marutani.
LE RESTE DE L’ASIE ÉPARGNÉE
Pourtant, malgré les informations délivrées par le JNTO pour rassurer les touristes, les retombées radioactives de Fukushima, invisibles, continuent de faire peur. Une défiance qui a même touché, par extension, les autres destinations de la région. Visiteurs a enregistré une année à l’étale, en partie à cause des événements au Japon, alors qu’ils prévoyaient 20 % de croissance. La Chine suit cette tendance. Mais tout le monde n’est pourtant pas logé à la même enseigne. Voyageurs du Monde annonce ainsi 10 % de croissance sur l’Asie du sud-est malgré « l’absence » du Japon et de très bons résultats au Vietnam, en Thaïlande ou en Indonésie.
Au final, l’Asie reste donc relativement épargnée par les conséquences de la crise japonaise, notamment si l’on compare cet événement aux conséquences des révolutions arabes. Pour preuve, les arrivées internationales en Asie-Pacifique ont progressé de près de 5 % sur le premier semestre, avec +37 % pour le Sri Lanka, +29 % pour la Birmanie et +28 % pour la Thaïlande. Le marché français étant même identifié comme un des facteurs de croissance par les analystes du Pacific Asia Travel Association.
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