Jerash

A l’entrée du site de Jerash, une carte resitue la région au temps des Romains : on y repère les anciennes cités, Pella dans la vallée du Jourdain, Philadelphie (Amman), et Gerasa (Jerash). La vieille cité, tour à tour grecque, romaine et byzantine, est aujourd’hui cernée par les constructions modernes. Quelques rares visiteurs se promènent sur l’immense site, découvrant les témoignages d’une splendeur passée qui ont résisté à 437 tremblements de terre, du chapiteau corinthien au temple d’Artémis, sans oublier la cathédrale, les églises, la place ovale, etc. On grimpe tout en haut des gradins du théâtre Sud, pour profiter de la vue sublime et tester sa formidable acoustique. Puis on pousse jusqu’au temple d’Artémis, dont les hautes colonnes s’impriment en rose sur le ciel bleu au sommet de la butte. L’une d’elles, à la base incurvée sur un pivot, bouge sous les assauts d’un vent léger. Aucun bruit ne vient troubler le silence, mis à part les caquètements de quelques poules qui fouillent les herbes folles. Difficile d’imaginer que chaque année, au mois d’août, les ruines de la vieille cité se remettent à vibrer lorsque toutes sortes d’artistes – poètes, romanciers, historiens, musiciens et peintres – venus de tous les pays arabes s’y donnent rendez-vous à l’occasion d’un festival prestigieux !