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Italie : agences et TO recevront 625 millions d’euros d’aides

A quand des aides similaires de la part de Bercy ? Si des pros du tourisme français se posent la question, Jean-Pierre Mas (EdV) estime que le secteur est (déjà) bien accompagné.

Bruxelles donne son feu vert à une aide de 625 millions d’euros accordée par l’Italie aux agences et voyagistes.

Cette somme « aidera les entreprises du secteur du tourisme à remédier aux problèmes de liquidités », explique Margrethe Vestager. Car le tourisme en Italie a été « durement » touché par la crise sanitaire, rappelle la commissaire européenne à la concurrence.

Un modèle duplicable ?

L’Italie a informé la Commission de son régime de subventions directes* pour « atténuer les effets de la pandémie ». Accordée au plus tard le 30 juin 2021, son coup de pouce ne dépassera pas 800 000 euros par entreprise.

La Commission a adopté un encadrement temporaire afin de permettre aux États membres d’exploiter la flexibilité prévue par les règles en matière d’aides d’État pour soutenir l’économie dans le contexte de la pandémie.

En France, 5 300 personnes militent pour une indemnisation globale du secteur, dans le cadre d’une pétition en ligne. Seront-ils entendus ? En tout cas, Margrethe Vestager semble plutôt favorable au « modèle italien ». « Nous continuerons d’œuvrer étroitement avec les États membres pour faire en sorte que des mesures nationales de soutien puissent être mises en place (…) dans le respect des règles de l’UE. »

Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EDV)

Pour les EdV, le secteur est bien accompagné

Alors, doit-on envier l’Italie ? « Il faut, dans chaque pays, regarder la globalité des aides accordées, souligne Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage (EdV). En France, le secteur est bien accompagné », ajoute-t-il. De fait, les entreprises du voyage bénéficient d’une prise en charge à 100% du chômage partiel, du fonds de solidarité (jusqu’à 200 000 euros), d’exonération de charges, de prêts garantis par l’Etat.

« Ce que nous demandons, aujourd’hui, c’est que l’accompagnement se poursuive, au-delà du 31 décembre 2020, ajoute Jean-Pierre Mas. Quoi qu’il en coûte, et aussi longtemps que durera la crise sanitaire. On est loin de la sortie du tunnel. » Surtout au regard des déclarations de Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé.

*Le montant représente 5% à 20% de la différence entre le CA net du 23 février au 31 juillet et celui de la même période en 2019.

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