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Israël : les voyagistes vigilants mais confiants pour l’Egypte et la Jordanie

L’Egypte et la Jordanie ont actuellement le vent en poupe mais ont aussi un autre point commun : les deux pays partagent l’une de leurs frontières avec Israël. Cette proximité géographique risque-t-elle d’avoir un impact sur leur activité touristique ? L’Echo a interrogé les pros.

Il y a quelques jours encore, l’IFTM battait son plein, marquant le retour en force de destinations qui avaient repris des couleurs après plusieurs années de pandémie. Parmi ces destinations, l’Egypte, et la Jordanie. Deux pays qui ont à nouveau le vent en poupe, comme en témoigne le dernier baromètre Orchestra pour L’Echo touristique, et possèdent un autre point commun : ils partagent l’une de leurs frontières avec Israël. Leur rebond touristique risque-t-il de faire les frais de cette proximité géographique ? A l’heure actuelle, les signaux semblent plutôt rassurants. Si le Quai d’Orsay a effectivement actualisé ses recommandations sur l’Egypte et la Jordanie, il ne s’agit pour l’heure que de simple rappels ou appels à la vigilance pour les passages frontaliers. Sur ces deux destinations, aucun avis ne déconseille les voyages.

Jean-François Rial, président de Voyageurs du Monde, est clair : « Nous avons bien entendu arrêté tous les départs vers Israël. Nous en avions d’ailleurs plusieurs prévus dans les prochains jours. En revanche, nous maintenons les voyages vers les régions avoisinantes, notamment la Jordanie et le Liban. Pour le moment, il est très difficile de prévoir quoi que ce soit, hélas. Voyageurs du Monde reste très attentif… mais que pouvons nous faire » !

Pas de vague d’annulations massives

Pour Helmut Stückelschweiger, le patron de Top of Travel, les événements frappant Israël « ne sont pas une bonne nouvelle du tout ». Très implanté en Jordanie, où il espère faire partir 15 000 Français en 2024, le voyagiste demeure vigilant. « Notre crainte, c’est évidemment un arrêt des ventes. Même si, hier, nous avons encore enregistré des réservations pour la Jordanie et l’Egypte ». Un charter « complet » a même décollé ce matin en direction d’Amman, la capitale jordanienne.

Pour l’instant, Top of Travel s’appuie sur son cadre opérationnel. « Tous les vols vers Amman sont maintenus. Nos circuits peuvent être réalisés dans des conditions normales, notre réceptif est en place, et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères n’a pas modifié ses consignes », explique Helmut Stückelschweiger. L’heure n’est donc pas aux grandes décisions et les clients qui souhaitent annuler leur séjour le peuvent, en fonction des contrats signés et des frais d’annulation habituels.

« Les voyageurs ne sont pas inquiets »

« Si nous observons une vague d’annulation massive, nous aviserons. Mais ça n’est pas le cas pour l’instant ». Top of Travel met par contre « tout en œuvre » pour être « le premier informé » de toute évolution de la situation, en renforçant les liens avec ses partenaires, et notamment les compagnies aériennes. Le voyagiste a toutefois dû suspendre les ventes pour son combiné Jordanie/Israël (« Au fil du Jourdain ») jusqu’à nouvel ordre.

« Je ne suis pas inquiète, assure Adeline Kurban Fiani, à la tête de KTS France, qui a lancé il y a une dizaine de jours une nouvelle brochure mettant l’accent sur le Moyen-Orient. Et de rappeler que jusqu’à présent, les événements qui se sont passés en Israël ou en même en Syrie n’ont pas freiné l’essor de destinations comme la Jordanie. Pour le moment, ça ne change absolument rien. Nous avons beaucoup de clients sur place et les voyageurs ne montrent aucun signe d’inquiétude particulière. » Le voyagiste a bien sûr stoppé les voyages sur Israël, au-delà de la date initialement préconisée par le Syndicat des entreprises du tour-operating (Seto), qui a conseillé dès samedi à ses membres de les suspendre jusqu’au 13 octobre. Une recommandation prolongée sine die dans une nouvelle note interne, publiée mercredi 11 octobre.

Pour le moment, le Seto n’a pas émis de notes concernant les destinations limitrophes d’Israël et ne compte pas le faire en l’état actuel des choses. « Les voyagistes ont quelques questions relatives aux combinés Jordanie/Israël, pour lesquels ils adoptent des mesures commerciales », précise Hervé Tilmont, directeur général du syndicat.

« La Jordanie est un pays neutre »

Nombre de professionnels du secteur auront d’ailleurs prochainement l’occasion de se rendre en Jordanie puisque la destination accueillera le prochain congrès Selectour. Les agences et les partenaires du réseau présidé par Laurent Abitbol s’y retrouveront du 29 novembre au 3 décembre 2023. 

« Bien sûr, le congrès est maintenu. Nous attendons 600 personnes. La Jordanie est un pays neutre », nous indique Laurent Abitbol, que nous avons joint par téléphone, alors qu’il venait d’arriver sur place, à destination.

Reste également à savoir si la situation actuelle aura des répercussions à long terme sur le cours du pétrole et les coûts d’exploitation des compagnies aériennes. Lundi, le baril de Brent était en hausse de 3,37%, à 87,43 dollars contre 87,13 dollars ce mercredi.

Article réalisé par Florian de Paola, Dominique Gobert, Emilie Vignon, Linda Lainé.

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2 commentaires
  1. Anonyme dit

    Merci pour ces infos. Je dois partir pour une rando dans le désert en Jordanie le 11/11 et j hésite à annuler car pas très rassurée même si le voyagiste se veut rassurant pour l instant, donc toute info est bonne à prendre

  2. Anonyme dit

    Nous sommes actuellement en vacances en Jordanie il ne s y passe rien de particulier nous avons vu hier une manifestation sur Amman mais sans débordement les Jordaniens sont toujours aussi courtois et aimable.

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