Guadeloupe, une Basse-Terre très nature

Côté mer des Caraïbes, à l’ouest du papillon guadeloupéen, les mornes, ces montagnes locales, tombent dans la mer. Les routes sinueuses traversent de petits villages colorés, nichés au creux d’anses ou perchés sur des pointes. Basse-Terre a la beauté d’une Corse tropicale, authentique et vierge. C’est l’évident complément touristique de Grand-Terre, qui lui est accolée, plus petite et dédiée au tourisme balnéaire.

Or les séjours plage et cocotiers ne font plus le poids face aux formules tout compris des concurrents des Caraïbes. Selon l’Association des tour-opérateurs, les ventes de forfaits ont reculé de 8 % aux Antilles, de novembre 2003 à avril 2004.

Pour sortir de cette crise, la Guadeloupe a la chance de pouvoir combiner un tourisme de découverte en montagne et forêt avec ses plages. Mais l’essentiel de la production des voyagistes se cantonne encore sur Grande-Terre. A Basse-Terre, les grands tour-opérateurs se contentent souvent d’excursions à la journée sur des sites gratuits, comme les chutes du Carbet. La capacité hôtelière y est certes modeste, même si quelques hôtels de charme ont ouvert. Des réceptifs spécialisés commencent toutefois à se structurer.

Dans les brochures, ce sont les petits opérateurs qui proposent l’offre la plus attrayante (forfaits avec location de voiture, hébergement dans de petites structures). Il existe une clientèle curieuse et disposant d’un bon pouvoir d’achat qui ne fréquente pas Basse-Terre, faute de suggestions et de produits, confirme le directeur de l’hôtel Saint-Georges à Saint-Claude. A la différence des îles anglophones, les routes sont excellentes et l’on y parle français. La nature est exubérante, l’accueil authentique et chaleureux. Pourquoi s’en priver !

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