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Etats-Unis : des PNC furieux, une grève massive inéluctable ?

La menace plane dans le ciel américain. Un bras de fer est engagé entre les directions de compagnies majeures et les représentants des personnels.

Après le cinéma, ou encore le secteur de l’automobile, l’aérien américain est menacé par une grève d’ampleur. Depuis quelques semaines, voire mois, la situation s’envenime entre les navigants et les directions des compagnies aériennes.

Selon Skift, les agents de bord de Southwest Airlines ont massivement rejeté un accord le week-end dernier. L’accord rejeté par près de 19 000 agents de bord de Southwest prévoyait des augmentations de salaire de 36% sur cinq ans et d’autres améliorations de la qualité de vie. L’offre n’était clairement pas suffisante : 64% des votants l’ont rejetée.

Cette décision est la dernière en date dans les tensions croissantes entre le personnel de cabine et la direction des compagnies aériennes américaines qui pourraient entraîner la première action syndicale de l’industrie depuis plus d’une décennie.

« Les gens sont furieux »

Mis à part Delta Air Lines, aux Etats-Unis, presque tous les agents de bord américains sont payés à partir du moment où la porte de l’avion est fermée. Et pas pendant le processus d’embarquement et de débarquement.

Actuellement, tous les syndicats du personnel de cabine d’Alaska Airlines, d’American Airlines, de Spirit Airlines et d’United Airlines mènent des négociations contractuelles actives. Et selon les médias américains, ils prêts à aller jusqu’à autoriser une éventuelle grève.

« Les gens sont furieux », a déclaré à Skift, Sara Nelson, la présidente du plus grand syndicat d’agents de bord, l’Association of Flight Attendants. « Ils sont furieux de ne pas avoir été reconnus et leurs exigences sont très élevées. » Les agents de bord étaient en première ligne face à la pandémie.

Un processus long

La situation est particulièrement tendue chez American Airlines.

Mais une grève aux Etats-Unis n’arrive pas aussi vite qu’en France. C’est un long processus. Il faut d’abord des négociations par médiation, un vote autorisant la grève, puis une levée de la médiation. Et enfin une période dite de réflexion de 30 jours avant le début d’une grève. Ce qui prend des mois.

Les 23 000 agents de bord d’American Airlines ont autorisé une grève en août, puis ont demandé à être libérés des négociations négociées en novembre. Si celle-ci a été refusée, le danger guette de plus en plus les compagnies.

Rapport de force 

Selon Sara Nelson, interrogé par Skift, : « Il est impossible que nous obtenions les contrats des agents de bord dans l’ensemble de l’industrie sans une menace de grève crédible. L’une des compagnies aériennes devra y faire face, [et] les autres devront savoir que cela arrive. »

Problème, selon Melius Research, une augmentation de salaire de 20% pour les agents de bord coûterait aux compagnies aériennes américaines environ 1,9 milliard de dollars par an. Ajoutez à cela l’indemnité d’embarquement recherchée par les agents de bord, et les dépenses augmenteraient encore de 718 millions de dollars, au minimum.

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