Et si les entreprises du voyage utilisaient davantage les solutions spatiales ?
Le Centre national d’études spatiales, Cnes pour les intimes, dispose de données et de solutions ouvertes à l’ensemble des entreprises.
Dans notre imaginaire, l’univers du spatial renvoie souvent à Thomas Pesquet, ISS, les satellites. Un univers perché dans les étoiles, qui fait rêver mais semble inaccessible. Pourtant, le Centre national d’études spatiales (Cnes) est largement ouvert à l’écosystème des entreprises et des institutionnels. En témoigne la participation de Frédéric Adragna, son Head, NewSpace support. Directorate for Strategy, à la récente conférence Net Managers à La Plagne. Objectif : évoquer les technologies et les solutions spatiales pouvant intéresser les acteurs de la mobilité et du tourisme.
Un programme d’accompagnement
« Tous les secteurs d’activité utilisent et profitent des données spatiales, ce qui reste largement méconnu, a-t-il souligné en préambule. Les gens pensent que c’est cher et compliqué. Pourtant, 600 start-up exploitent des informations et des technologies spatiales. »
Afin de jeter des ponts avec les jeunes pousses comme les grandes entreprises, le Cnes a d’ailleurs lancé, en 2016, le programme Connect by Cnes. Ce programme vise à connecter les différents secteurs d’usage aux solutions spatiales. « C’est un beau et grand programme, insiste Frédéric Adragna. Nous écoutons les problématiques des opérateurs pour bien les accompagner et faire des mises en relation. »
Quelles applications dans le tourisme ?
Dans les avions ou sur les paquebots, la connexion internet passe par les satellites. C’est l’un des cas d’usage bien connu du secteur.
Par ailleurs, l’analyse des données « vues du ciel » permet de cartographier des territoires et des populations. La start-up française Murmuration utilise justement des données satellitaires afin d’aider des acteurs du tourisme ou des territoires à prendre les bonnes décisions, à mesurer ou limiter leur impact dans une démarche durable.
Frédéric Adragna a aussi évoqué le tourisme spatial. « Au Cnes, nous soutenons les projets de ballons stratosphériques, qui ont peu d’impact sur l’environnement. Notre direction du développement durable les préfère aux fusées pour le tourisme spatial. » En France, au moins deux start-up, dont Zephalto, développent des ballons stratosphérique en s’appuyant sur les technologies de l’agence spatiale.